Sortie du gouvernement en raison – affirment certains – de son implication présumée dans l’exportation illégale de kevazingo, l’ex-ministre de l’Economie forestière, puis de la Famille, recrutée dans les rangs de l’opposition, dit ne pas regretter son passage au gouvernement. Élue députée d’Oyem en octobre dernier, elle ira désormais sièger à l’Assemblée nationale.
« En tant que femme d’opposition, j’assume ma décision d’avoir accepté la main tendue du chef de l’État, en 2016, lorsque notre pays était en ébullition à cause de la crise postélectorale », a déclaré Estelle Ondo, lundi 17 juin, lors de la cérémonie de passation des charges avec le nouveau ministre de l’Économie, des Finances et des Solidarités nationales, Roger Owono Mba.
Et l’ex-ministre de poursuivre : « Ces années passées au sein de l’exécutif ont été riches en enseignements. Elles m’ont permis, par exemple, d’avoir une connaissance pratique de l’État. J’ai aussi découvert autrement un pays fort dans sa diversité et ses habitants attachés à notre héritage commun. Être ministre de la République a été une expérience forte, intense et noble. C’est toujours un immense honneur de servir son pays et c’est une étape parmi tant d’autres de ma vie politique », a écrit Mme Ondo sur sa page Facebook, exprimant au passage sa gratitude à l’égard du président Ali Bongo Ondimba.
Peu après sa nomination au gouvernement, Estelle Ondo avait été renvoyée de son parti, l’Union nationale (UN), dont elle était l’un des présidents adjoints. C’est sous l’étiquette de candidate indépendante que cette native d’Oyem, chef-lieu du Woleu-Ntem, avait été élue lors des élections générales (législatives et locales) d’octobre 2018.
Désormais sortie du gouvernement, Estelle Ondo rejoindra les rangs de l’Assemblée nationale.
