Le directeur de cabinet du chef de l’Etat, qui occupe également cette fonction au sein du PDG, a séjourné cette semaine dans la province d’origine d’Ali Bongo située dans le sud-est du pays.
Opération séduction pour Brice Laccruche Alihanga. Le bras droit d’Ali Bongo Ondimba, à la présidence de la République comme au Parti Démocratique Gabonais, a séjourné cette semaine, de mercredi à dimanche, dans le Haut-Ogooué.
D’après l’hebdomadaire Jeune Afrique, ce séjour altogovéen serait motivé par la volonté de « calmer la grogne qui monte dans le Haut-Ogooué à la suite des limogeages (…) de certains ministres et directeurs généraux issus de cette province, d’où la famille Bongo est originaire. »
Toujours selon Jeune Afrique, jeudi 27 juin à Franceville, chef-lieu de la province du Haut-Ogooué, le directeur de cabinet d’Ali Bongo Ondimba, aurait réuni certains de ses proches au sein du gouvernement (Justin Ndoundangoye, Arnaud-Calixte Engandji Alandji…) dans le but, soutient l’hebdomadaire, de « limiter la capacité de nuisance de ceux qui lui attribueraient son limogeage ». Ce serait le cas d’Ali Akbar Onanga ou de Jean-Pierre Oyiba.
En réalité, ce travail d’apaisement a été effectué il y a plus mois déjà. « Il y a pu y avoir dans un passé récent des incompréhensions, mais celles-ci ont été vidées. Aujourd’hui, les choses sont apaisées », confesse un responsable du PDG dans la province qui affirme que « cet apaisement a été facilité par la large victoire du parti lors des élections générales d’octobre dernier. »
Du coup, ce samedi, Brice Laccruche Alihanga, qui a délivré à Franceville un discours devant les responsables du bureau politique du PDG dans la province, a pu se concentrer sur le fond. Il a en effet mis l’accent sur trois priorités : l’accès à l’eau, les routes et l’emploi, déclinant précisément comment ces thématiques pourraient trouver matière à s’appliquer dans le Haut-Ogooué.
Loin de se cantonner à cette seule province, Brice Laccruche Alihanga devrait être amené à se rendre prochainement dans les autres régions du pays. « Le Gabon ne se limite pas à Libreville, ni au Haut-Ogooué », rappelle-t-on dans l’entourage du directeur de cabinet.
