Gabon : les enjeux du deuxième tour des élections législatives pour la majorité et pour l’opposition

Le principal duel du deuxième tour des élections législatives oppose dans le quatrième arrondissement de Libreville le jeune candidat du PDG, Séverin Pierre Ndong Ekomi (photo), au seul ténor de l'opposition encore en lice, Alexandre Barro Chambrier © DR

Ce samedi 27 octobre se déroule le deuxième tour des élections législatives au Gabon. Pour la majorité, il s’agira de confirmer la tendance très favorable qui s’est dessinée lors du premier tour le 6 octobre dernier. L’opposition, qui a revu ses ambitions à la baisse, tentera, elle, de limiter la casse. 

Ce matin, à 8h00 (heure locale), les bureaux de vote ont ouvert un peu partout au Gabon. Enfin, presque. En effet, seuls 59 sièges sur les 143 en jeu lors du premier tour restent à disputer.

Dès le premier tour, la majorité présidentielle a raflé 84 sièges, soit plus que la majorité absolue fixée à 72 sièges. Dès lors, ça n’est pas la victoire qui est en jeu, celle-ci étant déjà acquise au PDG, mais plutôt le nombre de députés que celui-ci parviendra à envoyer à l’assemblée. Selon les prévisions, le parti majoritaire pourrait compter plus de 120 représentants sur 143. Une victoire inédite.

A l’inverse, pour l’opposition, qui a largement revu ses prétentions à la baisse, il s’agira de limiter la casse. Elle qui espérait à la veille du premier tour rafler jusqu’à 50 sièges dans la nouvelle assemblée se satisferait désormais d’une petite dizaine. Pas sûr toutefois qu’elle atteigne cet objectif. Sur les 59 circonscriptions encore disputées, seules 26 comptent encore un candidat de l’opposition.

Barro Chambrier en grand danger

Signe de la débâcle électorale de l’opposition, ses principales figures ont été éliminées dès le premier tour, parfois très sèchement (Guy Nzouba Ndama, Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, Paul Marie Ngondjout…). Seul  ténor encore en lice, Alexandre Barro Chambrier sur le premier siège de la quatrième circonscription de Libreville. Mais le président du Rassemblement Héritage et Modernité (RHM) est en grand danger face au jeune candidat du PDG, Séverin Pierre Ndong Ekomi, qui a mené une campagne de terrain, axée sur la proximité.

Hier, le porte-parole de la présidence gabonaise, Ike Ngouoni, a indiqué que « ces élections [étaient] très importantes ». Il s’agit en effet du premier scrutin organisé au Gabon depuis l’élection présidentielle d’août 2016.