Gabon : « En démocratie, on doit critiquer les idées, pas s’en prendre aux personnes » (Alain-Claude Bilie-By-Nze)

Le ministre d’Etat à l’Eau et à l’Energie et porte-parole du gouvernement, connu pour son aisance oratoire et ses répliques cinglantes, était l’invité mardi 1er juin de « L’entretien » sur Gabon 24. L’occasion pour lui de revenir entre autres sur les turpides au sein de l’opposition gabonaise qui pousse celle-ci à quelques excès oratoires. Extrait. 

« C’est un sujet auquel l’opposition s’accroche et s’accrochera jusqu’à la fin du mandat du président en 2023 car elle est tout simplement en panne d’idées. Plus sérieusement, nous avons une Nation à bâtir. Dans cette optique, tout peut se dire et se contredire dans le respect des uns et des autres. L’opposition parle de l’incapacité supposée du président, de la vacance présumée du pouvoir présidentiel depuis 2018, soit depuis 4 ans. Ça témoigne d’une vrai carence. Moi, si je devais parler d’un sujet, et qu’au bout de 4 ans, rien n’avait avancer, je changerai de sujet. En réalité, ce sujet aujourd’hui est une forme de cache-sexe qui permet à l’opposition de tenter de masquer les carences et les difficultés qu’elle rencontre en son sein. Le président Ali Bongo Ondimba travaille. Il rencontre tous les chefs d’Etat de la Planète, le Pape, les dirigeants des organisations régionales, continentales, mondiales, etc. Tous ceux qui commentent n’ont aucun élément pour dire que le président est dans l’incapacité de faire son travail. Si l’opposition pense pouvoir faire un meilleur travail, elle doit attendre les élections, proposer un projet alternatif. C’est ça la démocratie. L’alternance n’est pas une obligation constitutionnelle. C’est une possibilité. Pour qu’il y ait alternance, il faut que les conditions soient réunies. Or, l’opposition gabonaise, et c’est pas nouveau, vise la personne du chef de l’Etat. Elle a dit certaines choses en 2009 ; elle en a rajouté en 2016 ; et elle veut en rajouter en 2023. L’opposition ne critique jamais le projet de la majorité. Elle attaque les personnes. C’est l’illustration de la violence en politique. En démocratie, ça n’est pas acceptable. On doit critiquer les idées, pas s’en prendre aux personnes (..) l’opposition doit trouver un mode de fonctionnement pour qu’elle soit audible au-delà des attaques personnelles. C’est là son principal défi. »

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