Le Porte-parole de la Présidence de la République, Ike Ngouoni, a renoué, ce jeudi, avec ses traditionnelles conférences de presse destinées à faire le point sur l’activité du chef de l’Etat. A cette occasion, il a particulièrement mis l’accent sur la volonté du président Ali Bongo d’encourager la création d’emplois.
Elle était particulièrement attendue. La conférence de presse du porte-parole de la présidence, Ike Ngouoni, était en effet la première depuis l’hospitalisation le 24 octobre 2018 à Riyad en Arabie Saoudite d’Ali Bongo Ondimba.
Ike Ngouoni est tout d’abord revenu sur le récent séjour du président Ali Bongo à Libreville, la deuxième depuis que celui-ci a entamé sa convalescence. « Il n’y a pas de sosie du président. Le président de la République est bien là. C’est lui qui est à la tâche », a martelé le porte-parole de la présidence.
Celui-ci a ensuite rappelé les priorités assignées par le chef de l’Etat au Premier ministre et au gouvernement, en insistant sur la très forte exigence de résultat à laquelle ils sont soumis mais aussi sur l’obligation de suivi. Les réformes amorcées doivent être exécutées jusqu’au bout. « Le chef de l’Etat attend que les réformes structurelles inédites, décidées en 2018 soient mises en œuvre jusqu’au bout afin de leur permettre de produire leurs pleins effets », a déclaré M. Ngouoni.
Il s’agit notamment de la réduction des dépenses publiques de fonctionnement, du nombre de fonctionnaires et du train de vie de l’Etat, l’amélioration du recouvrement des recettes publiques, ainsi que la réduction de l’endettement du pays, conformément aux travaux de la Task force sur les finances publiques. A ces réformes structurelles, s’ajoutent celles de l’éducation et de la formation. Le président de la République « insiste sur la mise en œuvre des politiques publiques susceptibles d’accompagner le retour de la croissance cette année au Gabon », a souligné le porte-parole de la présidence.
Mais pour Ali Bongo Ondimba une priorité dominera toutes les autres : l’emploi. «L’archi-priorité cette année, dans l’esprit du président, c’est clairement l’emploi. L’emploi qui conditionne l’insertion dans une société et offre des garanties de vie décente », a insisté M. Ngouoni. Le chef de l’Etat entend en effet créer les conditions nécessaires afin d’ « augmenter le nombre d’emplois créés chaque année dans le secteur privé afin que celui-ci excède le nombre de personnes qui, chaque année, arrivent sur le marché du travail ». Il s’agit donc dans un premier temps de créer chaque année des emplois dans le secteur marchand dont le nombre excède celui des nouveaux entrants sur le marché du travail. Une fois cet objectif atteint, le taux de chômage étant stabilisé, il sera alors question de commencer à réduire celui-ci.
Arrivant à la fin de son intervention, Ike Ngouni a insisté sur l’état d’esprit et sur la méthode. « Là où hier, certains pouvaient se contenter de discours, désormais, ce sont les actes qui comptent. Les choses promises doivent être réalisées », a-t-il insisté. A cet « esprit d’effectivité », s’en ajoute un autre : « l’esprit de suivi » qui commande d’évaluer régulièrement les résultats des réformes mises en oeuvre. « Il faut régulièrement mesurer l’efficacité de ce que l’on entreprend. Si cela porte ses fruits, on continue. Si ça n’est pas le cas, on révise le tir », a expliqué le porte-parole.
Mais c’est sur « la culture du résultat » qu’à insisté Ike Ngouoni en conclusion. « Le Président veut des résultats. Il veut que l’action publique soit efficace. Que les grands agrégats économiques évoluent positivement certes. Mais surtout que les Gabonais, dans leur quotidien, ressentent le changement », a-t-il rappelé. Une ode au bon sens bienvenue à l’heure où l’action publique doit aussi retrouver le sens des priorités.
