Suite à une grande réforme de l’éducation adoptée en 2018, le Gabon a fait de l’enseignement professionnel et de l’apprentissage sa priorité afin de réduire le décalage existant entre l’offre de formation et les besoins, réels ou potentiels, constatés sur le marché du travail.
La confirmation a été faite à l’occasion d’une rencontre jeudi 31 octobre entre la représentante résidente du groupe de la Banque mondiale pour le Gabon et la Guinée équatoriale, Alice Ouedraogo, et la ministre de l’Emploi, du Travail et de la Formation professionnelle, Madeleine Berre.
Le projet de construction de deux établissements de formation professionnelle s’inscrit dans le cadre du PRODECE, le Projet de développement des compétences et de l’employabilité, un programme mis sur pied et financé par la Banque mondiale dont l’objet est de contribuer à améliorer l’employabilité, à l’échelle du Gabon, de 6 500 jeunes sur une période de 5 ans. Pour tenir cet objectif, l’Etat gabonais avait prévu de construire plusieurs établissements de formation professionnelle.
Outre la « construction de deux centres de formation professionnelle dédiés aux métiers des bâtiments, des travaux publics (BTP) et un autre pour les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC), la question de la restructuration de l’Office national de l’emploi (ONE) et celle du renforcement des capacités des organes gouvernementaux qui exercent dans le domaine de la formation professionnelle », ont été abordées, indique une source au sein du ministère de l’Emploi.
Créer 20 000 emplois par an
S’agissant tout particulièrement de la formation de ces deux centres de formation professionnelle, la représentante de la Banque mondiale a fait savoir, optimiste, que « le traitement des procédures administratives, le démarrage des travaux de construction des deux centres de formation professionnelle est prévu dans les prochains mois ». La restructuration de l’ONE, elle, se poursuit « à bon rythme et de façon quotidienne ».
Suite à une task-force qui s’est réunie en août 2018, le Gabon a adopté une réforme inédite de l’enseignement donnant la priorité à la formation professionnelle et à l’apprentissage. Il s’agit de réduire l’écart entre l’offre d’éducation et les besoins, réels ou potentiels, sur le marché du travail. Un moyen de réduire le chômage des jeunes et de favoriser la création d’emploi dans le secteur privé formel.
Lors de son interview donnée au quotidien institutionnel L’Union le 16 octobre dernier, le président gabonais Ali Bongo Ondimba a réitéré son objectif de créer 20 000 emplois par an. Un chiffre qui permettrait déjà d’absorber la masse de jeunes qui, chaque année, frappe à la porte du marché du travail.
