Gabon : les députés Les Démocrates, premier « groupe » d’opposition à l’Assemblée nationale, souhaitent une opposition constructive

Guy Nzouba Ndama, le président du parti Les Démocrates, premier parti d'opposition à l'Assemblée nationale © DR

Premier parti d’opposition représenté à l’Assemblée nationale, les députés Les Démocrates souhaitent une opposition constructive au sein de la première chambre. Ils l’ont fait savoir à leur président, Guy Nzouba Ndama. 

Ils sont une poignée au milieu d’un océan de députés du Parti Démocratique Gabonais (PDG). Les représentants de l’opposition ne sont pas plus de 20 dans la nouvelle assemblée qui est entrée en fonction le 11 janvier dernier après avoir élu son président (Faustin Boukoubi) et son bureau.

Au sein de cette opposition, très minoritaire, un parti à tirer les marrons du feu. Il s’agit des Démocrates de Guy Nzouba Ndama qui comptent 12 députés, contre seulement 6 pour le RHM d’Alexandre Barro Chambrier et à peine 2 pour l’UN de Zacharie Myboto.

Alors que l’UN semble avoir choisi la voie de la contestation radicale et que le RHM semble hésiter sur la voie à suivre, du côté des Démocrates, les députés en appellent à la responsabilité. « Les Gabonais nous ont élu non pas pour critiquer et être dans la contestation permanente mais pour être constructifs », plaide l’un des élus Démocrates au sein de la première chambre.

« Nous l’avons dit à notre président, Guy Nzouba Ndama. Il a entendu nos arguments et il partage notre position », croit savoir un autre député du parti.

Un propos confirmé par l’un des proches lieutenants de l’ancien président de l’assemblée nationale. « Guy [Nzouba Ndama] a conscience que la bataille pour faire constater la vacance du pouvoir d’Ali Bongo a été perdue. Elle a été menée au mois de novembre mais en vain. Désormais, le disque est rouillé. Il faut passer à autre chose », déclare ce proche de M. Nzouba Ndama.

« Si on veut qu’à l’avenir, une plus grande frange d’électeurs nous fasse confiance, il faut leur démontrer que nous sommes capables d’être un parti de gouvernement et non pas seulement un parti de protestation. L’enjeu pour Les Démocrates est là et pas ailleurs. C’est ce que j’ai dit personnellement à Guy [Nzouba Ndama] », ajoute ce fidèle qui dit qu’il est grand temps de temps de tourner la page de 2016 et de se tourner vers 2023, date prévue pour la tenue de la prochaine élection présidentielle.