Sa désignation comme candidat par le Parti Démocratique Gabonais (PDG) avait été contestée par certains militants du parti au pouvoir au motif que l’intéressé est d’origine libanaise.
C’est l’épilogue d’une polémique qui a agité cette semaine le milieux politico-médiatique.
Ce dimanche 10 février, Chadi Moukarim a été élu maire du 5ème arrondissement de Libreville sous l’étiquette du Parti Démocratique Gabonais.
Sa désignation comme candidat à ce poste par le parti au pouvoir avait donné lieu à une âpre polémique, certains militants du parti ayant protesté contre sa désignation au travers d’une missive datée du 5 février. « Camarade secrétaire général, nous exigeons le choix d’un vrai militant, qui connaisse notre arrondissement et qui fasse l’unanimité auprès des militants au poste de maire », ont réclamé la trentaine de militants signataires.
Pour ces derniers, la désignation du maire Chadi Moukarim, entrepreneur dans le BTP de nationalité gabonaise mais d’origine libanaise, et de son adjoint, Davy Gatien Ovono Obiang, n’aurait pas respecté les recommandations issues du dernier congrès dit de « régénération et revitalisation » du PDG, organisé en décembre 2017, pas plus qu’il n’aurait respecté les règles non-écrites de répartition des responsabilités au sein de la capitale en vertu de critères ethnico-régionales.
« Propos tendancieux et xénophobes »
Toujours selon ces militants, le choix du candidat du PDG pour occuper la mairie du 5ème arrondissement devrait se faire au moyen de primaire et celui-ci devrait être issu de la « population flottante », non originaire de la province de l’Estuaire.
Sur sa page Facebook, Chadi Moukarim avait dénoncé « l’averse d’injures et de propos tendancieux et xénophobes » le visant. « Je suis Gabonais et j’ai toujours considéré chaque Gabonais comme mon frère et chaque gabonaise comme ma sœur », a-t-il déclaré.
La semaine dernière, le nouveau maire de Libreville avait reçu un soutien de poids : celui de Paul Mba Abessole, l’ancien président du Rassemblement pour le Gabon (RPG).
« Ce qui compte, c’est l’efficacité de son action, commente un enseignant », habitant du 5ème arrondissement de la capitale. « Gardons-nous de tout procès d’intention et jugeons-le sur pièce, c’est à dire sur ses actes et sur ses résultats », ajoute-t-il.
