Gabon : « Ce que recherche vraiment Appel à agir, ça n’est pas une expertise médicale contre Ali Bongo mais de la visibilité médiatique » (Les Démocrates)

Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, l'un des membres du collectif d'Appel à agir, lors de la campagne électorale pour les législatives en octobre dernier où il a échoué dès le premier tour. Depuis, l'opposant court les plateaux de télévision... en mal de reconnaissance, disent ses détracteurs © Facebook

L’attitude du petit groupe d’opposants, réunis au sein du collectif Appel à agir, qui avait introduit une action en justice afin d’obtenir une expertise médicale sur la personne du président de la République, est critiquée jusque dans les rangs de l’opposition. 

Les Démocrates, premier parti d’opposition au Gabon, présidé par Guy Nzouba-Ndama, fulminent. Ils se voient, ces derniers jours, ravir la vedette sur le plan médiatique par une poignée d’opposants réunis au sein du collectif Appel à agir.

« Ce sont des seconds couteaux. Ils tentent de rejouer le match. Vous avez parmi eux Jean Gaspard Ntoutoume Ayi ou encore Nicolas Nguema. Tous deux ont été incapables de franchir le premier tour des élections législatives. Et à l’Assemblée nationale, leur parti ne représente rien (…) », peste l’un des bras droit du président des Démocrates, élu député en octobre dernier, faisant remarquer que « Les Démocrates sont le premier groupe de l’opposition à l’Assemblée. »

Selon lui, le but de ce collectif de « seconds couteaux » comme il les qualifie, n’était pas d’obtenir une expertise médicale. « Vous savez, soit vous faites de la politique, soit vous faites de la com. Ces gens savent très bien que leur démarche était vouée à l’échec. Imagine-t-on, que ce soit au Gabon, en France ou ailleurs, un président de la République traîné devant les tribunaux ordinaires ? Non, en réalité, ils ne recherchent qu’une seule chose : la visibilité médiatique (…) Comme ils sont faibles politiquement, ils essaient de faire du bruit médiatiquement. C’est une stratégie classique », fait observer ce député Les Démocrates.

Une réaction vive qui s’explique sans doute par la compétition farouche que se livrent les leaders de l’opposition gabonaise dans la perspective de l’élection présidentielle de 2023.