L’ex-vice premier ministre, sèchement remercié en août 2017 du gouvernement, espère le réintégrer un jour. C’est ce qu’il a confié ce weekend à plusieurs de ses proches.
L’ex-vice premier ministre et ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat n’a pas toujours pas digéré sa sortie du gouvernement. Et il le fait savoir.
Depuis plusieurs mois, Bruno Ben Moubamba a fait de sa page Facebook une tribune virulente contre le président Ali Bongo et son entourage. Tout y passe ou presque. Encore aujourd’hui, dans son denier post, M. Moubamba a dénoncé la nullité de la cérémonie de prestation de serment de la nouvelle ministre de la Défense.
Sur ce réseau social, le propos de l’ex-VPM est si virulent qu’il est aujourd’hui devenu la coqueluche des médias proches de l’opposition. « Ses frasques et ses outrances attirent le lectorat. C’est comme une clownerie. Ça n’est pas toujours sérieux mais ça amuse la galerie », se défend un confrère journaliste travaillant pour un média d’information en ligne gabonais.
Politiquement, Bruno Ben Moubamba serait-il donc en passe de rallier définitivement l’opposition la plus radicale ? En privé, l’intéressé et ses proches s’en défendent totalement. « C’est une posture », fait remarquer l’un d’entre eux qui assure que l’ex-VPM « a, dans le fond conservé toute son affection au président Ali Bongo Ondimba ». « Si publiquement, il fait mine que le divorce est consommé avec la majorité ; en privé, il ne cesse d’envoyer des signes de sa volonté de nous rallier », confie un cadre du PDG qui le connait bien.
Ce weekend, alors qu’il réunissait une poignée de ses fidèles, dont le nombre est aujourd’hui réduit à la portion congrue, il s’est expliqué sur la multiplication de posts incendiaires contre le régime du président Ali Bongo sur sa page Facebook . « Pour ne pas se faire oublier, il faut parfois taper dur. Et garder toujours à l’esprit qu’il vaut mieux inspirer la crainte que la pitié », a confié Bruno Ben Moubamba à ses proches.
A la question posée par l’un de ses intimes sur le but de cette démarche, l’ex-VPM ne s’est pas démonté, levant ainsi une partie du voile sur ses ambitions. « Il faut en finir avec cette traversée du désert au plus vite », leur a-t-il déclaré.
Cela pourrait-il signifier de réintégrer le gouvernement, lui a alors demandé un autre de ses proches. « C’est une possibilité. Si on me le demandait, je ne le refuserais peut-être pas », a répondu Bruno Ben Moubamba, manifestement nostalgique de la période « bénie », selon ses propres termes, durant laquelle il fut ministre.
