C’est ce qu’a dénoncé un haut-responsable du Parti Démocratique Gabonais suite à la publication sur la page Facebook de l’intéressé d’un énième post critique.
« Cela fait longtemps que Bruno Ben Moubamba n’a plus rien à dire. Il n’intéresse plus personne », a réagi un haut-cadre du PDG (au pouvoir) suite à la publication d’un énième post critique de l’ancien vice-premier ministre et ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat envers le président Ali Bongo Ondimba.
« Il ne sait plus comment se faire remarquer », ajoute celui-ci. « Du coup, il a trouvé un fonds de commerce : la critique outrancière du président Ali Bongo. C’est grotesque, totalement farfelu mais cela fait le régal des réseaux sociaux et de quelques médias qui n’ont rien de mieux à rapporter », déplore cette éminente personnalité du parti majoritaire, non sans faire remarquer que les propos tenus par l’ancien vice-premier ministre, souvent excessifs et incohérents, sont assimilables à des « élucubrations ».
Dans un post paru aujourd’hui sur sa page Facebook, Bruno Ben Moubamba s’en est en effet pris une nouvelle fois au chef de l’Etat, prédisant pour la énième fois la chute prochaine de « son régime ».
Il y a quelques jours déjà, il avait fait une telle prédiction. Celle-ci ne s’était cependant pas réalisée… comme toutes les autres auparavant ! « C’est à se demander s’il ne rêve pas de remplacer Madame Irma (nom d’une célèbre voyante) », s’amuse un ex-ministre qui l’a côtoyé au sein du gouvernement.
« Depuis son éviction brutale du gouvernement en août 2017, Bruno Ben Moubamba est animé par un esprit de revanche. Il ne l’a toujours pas digéré et depuis, il rumine », explique un professeur en science politique de l’UOB, qui rappelle que l’intéressé à échouer à se faire élire député en octobre dernier.
« Il n’est plus ministre et politiquement, il ne représente plus rien. C’est pourquoi il en veut tellement à Ali Bongo qui, dans son esprit, est la source unique de ses malheurs alors que ce sont ses outrances qui l’ont conduit à sortir du gouvernement », ajoute l’universitaire, en précisant que les piques de Bruno Ben Moubamba sont toutefois inoffensives, celui-ci n’ayant plus aucun poids politique.
« Du côté de la majorité, ses incartades l’ont définitivement carbonisé et du côté de l’opposition, il est perçu comme un traître », fait observer le professeur qui rappelle qu’en août dernier l’ancien vice-président s’était fait sortir manu militari d’une réunion de la confédération syndicale Dynamique Unitaire à laquelle étaient présents de nombreux militants de l’opposition.
« Au final, dit-il, les critiques de Bruno Ben Moubamba contre Ali Bongo ne servent qu’à une seule chose : faire le buzz sur les réseaux sociaux afin qu’on ne l’oublie pas », commente notre universitaire.
