Gabon : Biendi Maganga Moussavou, le fils du vice-président limogé, rompt le silence depuis l’éclatement du Kevazingogate et réitère sa loyauté à Ali Bongo

Le ministre de l'Agriculture gabonais, Biendi Maganga Moussavou (ici, aux côtés du maire d'Owendo, Jeanne Mbagou, le 21 mai dernier) © DR

L’actuel ministre de l’Agriculture s’est exprimé ce jeudi 6 juin à Libreville. Tout en regrettant les propos portant atteinte à la respectabilité de son père démis de ses fonctions de vice-président en mai dernier, il a réitéré son entier soutien au chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba. 

« Dans cet environnement, le président de la République a pris certaines décisions qui relèvent de son pouvoir discrétionnaire. Ceux-ci n’appellent par conséquent aucun commentaire ni explication de la part des responsables, moi y compris. Le chef de l’État sera amené à en prendre d’autres aussi longtemps qu’il estimera nécessaire. C’est parfaitement légitime. Il est dans son rôle », a déclaré Biendi Maganga Moussavou.

Poursuivant son propos, le ministre de l’Agriculture a indiqué qu’ « en tant qu’homme libre, je suis attaché, tout le monde le sait, à la personne du président de la République et à sa vision politique. Il m’a fait l’honneur de me confier certaines responsabilités en affirmant à la face du monde que seuls la compétence ou encore la volonté et l’engagement doivent constituer désormais les critères de base de notre égalité des chances », a clamé le ministre de l’Agriculture.

« Je me sens le bienvenu au gouvernement »

« Personne, aucun de nous, ne devant être discriminé pour sa religion son origine ou encore son patronyme et retenez que l’on ne se sent jamais aussi bien quelque part que lorsqu’on est le bienvenu. En ce qui me concerne, je me sens le bienvenu au gouvernement », a confié le ministre avant de redire sa disponibilité « à servir Ali Bongo avec fidélité loyauté et dévouement ».

Biendi Maganga Moussavou, le ministre de l’Agriculture, est le fils de Pierre-Claver Maganga Moussavou, limogé le 21 mai dernier par Ali Bongo Ondimba de son poste de vice-président de la République, en même temps que le ministre d’Etat des Eaux et Forêts, Guy-Bertrand Mapangou, suite à l’éclatement du Kevanzingote (disparition de 353 conteneurs de kevazingo, pourtant placés sous main de Justice, sur le port d’Owendo).