Gabon : la bataille fait rage entre trois prétendants pour la mairie de Port-Gentil

Bernard Aperano, l'actuel maire de Port-Gentil, remettra son mandat en jeu le 27 janvier prochain © DR

L’élection du nouvel édile de la capitale économique gabonaise aura lieu le 3 février prochain. Trois principaux prétendants sont en lice : Bernard Aperano, Gabriel Tchango et Jean Richard Sylong.

C’est l’épilogue des élections locales. Un scrutin qui, à l’instar des législatives, a eu lieu le 6 octobre 2018 et a vu la victoire très nette du Parti Démocratique Gabonais (PDG, au pouvoir), y compris à Port-Gentil la rebelle, pourtant réputée être un bastion de l’opposition.

Fort logiquement, le 27 janvier prochain, ce seront plusieurs candidats du parti au pouvoir qui s’affronteront pour tenter de décrocher le fauteuil très convoité de premier magistrat de cette ville industrieuse, qualifiée de capitale économique du Gabon.

Parmi eux, le maire sortant Bernard Aperano, qui a pris la succession d’André-Jules Ndjambé, et qui compte déjà deux mandats à son actif. Il aura face à lui l’ancien ministre des Eaux et Forêts, Gabriel Tchango, un autre poids lourd de la vie politique locale qui s’est défait facilement de Carmen Ndaot, l’actuel ministre de l’Industrie, lors du scrutin local d’octobre dernier dans le 3e arrondissement de la ville.

Mais ces deux favoris auront sans doute à ferrailler avec l’invité surprise de cette joute : l’ancien délégué auprès du ministre de l’Équipement, Jean Richard Sylong, qui revêtira pour l’occasion le statut de challenger.

« Le jeu est ouvert », nous confirme un politologue originaire de Port-Gentil. « La Logique voudrait que Bernard Aperano se maintienne à la mairie, d’autant qu’il devrait bénéficier d’un soutien de poids, celui de Michel Essongué, un des notables les plus influents de cette cité pétrolière », explique-t-il. « Mais nous ne sommes pas à l’abri d’une surprise. Le bilan du maire actuel est discuté. Il ne semble plus faire l’unanimité jusque dans les rangs du PDG. Et puis, l’air du temps est au renouvellement de la classe politique. Bernard Aperano pourrait bien en faire les frais », prévient-il.

Réponse le 3 février prochain.