Jeudi 30 août, le chef de l’Etat gabonais a inauguré un nouveau format d’émission. Un talk-show diffusé en direct sur les antennes des médias du service public, radios et télévisions.
Inédit et inimaginable il y a encore quelques années. Durant 1h30, le président gabonais a répondu hier soir aux questions de ses compatriotes posées via Facebook et Whatsapp dans le cadre de l’émission « Face à la nation ».
« Je reçois plusieurs rapports des gouverneurs, préfets et même des services spéciaux, mais j’ai pensé qu’aujourd’hui, il est mieux d’écouter mon peuple », a déclaré d’emblée le président gabonais, qui entend privilégier le contact direct avec la population dans un souci de proximité.
« En termes d’audimat, on devrait se rapprocher des chiffres de la finale de la coupe du monde »
Le numéro un gabonais, manifestement très à l’aise dans cet exercice, a ensuite répondu sans détours et souvent de façon étonnement précise aux différentes questions, qu’il s’agisse de la montée du sentiment d’insécurité, du manque d’emplois chez les jeunes, du mécontentement des fonctionnaires suite aux réformes et même des prisonniers politiques.
« Il n’y a pas de prisonniers politiques au Gabon. Il y a des compatriotes qui se retrouvent aujourd’hui en prison pour des actes de violence qu’ils ont commis. Je ne peux gracier que ceux qui ont déjà été jugés et condamnés », a déclaré Ali Bongo Ondimba.
Selon plusieurs sources au sein des médias qui ont diffusé en direct l’émission, le niveau d’audimat, dont on attend toujours les chiffres consolidés, a été très élevé. « A vrai dire, on s’y attendait car il s’agissait d’une grande première et le format était très attrayant. En termes d’audimat, on devrait se rapprocher des chiffres de la finale de la coupe du monde », indique l’un des responsables des médias concernés.
