Gabon : Après avoir plaidé coupable, l’ancien ministre Magloire Ngambia libéré au terme de trois ans de prison

Après trois ans de prison et des aveux, l'ex-ministre Magloire Ngambia va être libéré © DR

Après être passé aux aveux, l’ancien super ministre de la Promotion des investissements, des Transports, des Travaux publics, de l’Habitat, du Tourisme et de l’Aménagement du territoire, a comparu ce jeudi 24 septembre devant la Cour criminelle spéciale de Libreville. Il a été condamné à 100 millions de FCFA d’amende et à trois ans de prison, une peine couverte par la durée de sa détention préventive. Sa libération immédiate a donc été prononcée.

C’est l’épilogue d’un long feuilleton judiciaire.

Après plusieurs reports, Magloire Ngambia a comparu ce jeudi 24 septembre devant la Cour criminelle spéciale de Libreville.

Incarcéré le 10 janvier 2017 dans le cadre de l’opération anti-corruption « Mamba », l’ancien super-ministre, à l’époque conseiller à la Présidence de la République, a reconnu les faits de corruption et de détournement de fonds publics qui lui étaient reprochés.

Ce jeudi, la sentence est tombée. Ngambia a été condamné à une amende de 100 millions de FCFA et à trois ans de prison, une peine couverte par la durée de sa détention préventive. Sa remise en liberté a donc été prononcée.

« Magloire Ngambia est passé aux aveux. Il n’avait sans doute guère le choix car les preuves matérielles à son encontre étaient aussi nombreuses qu’accablantes (…). On peut se réjouir que la justice soit passée. Le comportement de l’institution judiciaire a été en tout point irréprochable. C’est une réponse magistrale à tous ceux qui ont crié à la chasse aux sorcières », se félicite une source judiciaire proche du dossier.

Depuis l’opération « Mamba », une autre opération anti-corruption, dénommée « Scorpion », a été lancée au Gabon fin 2019 qui a conduit à l’incarcération d’une trentaine d’ex-hauts-responsables publics, dont le directeur de cabinet de la Présidence, Brice Laccruche Alihanga. Il y a quelques jours à peine, c’était au tour du maire de Libreville de tomber dans les filets des enquêteurs. Soupçonné de corruption et de détournement de fonds publics, il a été placé sous mandat de dépôt et conduit à la prison centrale de Libreville.

Pris dans leur ensemble, ces opérations témoignent de la volonté des autorités gabonaises de mettre un terme à la corruption, qualifiée de « fléau endémique » par le président Ali Bongo Ondimba dans un discours aux accents prémonitoires prononcé le 8 juin 2019.