Gabon : Après avoir perdu la mairie de Mouila, l’opposition mauvaise perdante

Le député et conseiller municipal de Mouila Serge Maurice Mabiala © DR

L’élection de Richard Désiré Mamouaka Mombo (PDG) à la tête de la mairie de Mouila, chef-lieu de la Ngounié, samedi dernier, n’est pas du goût de l’opposition. Le député et conseiller municipal du Rassemblement pour la modernité (RPM) Serge Maurice Mabiala, a annoncé vouloir saisir le gouverneur suite, assure-t-il, à des « irrégularités ». Une démarche qui n’a toutefois, et l’intéressé le sait, que de maigres chances, pour ne pas dire aucune, d’aboutir. 

Récupérer sur tapis vert ce qui a été perdu dans les urnes ? C’est le pari de Serge Maurice Mabiala.

Le député et conseiller municipal RHM entend contester la victoire de Richard Désiré Mamouaka Mombo (PDG) à la tête de la mairie de Mouila. Ce dernier l’avait largement emporté face aux candidats du RPM, de l’Alliance démocratique et républicaine (ADERE) et du parti Les Démocrates, l’élection de Richard Désiré Mamouaka Mombo pourrait se heurter à une légère contestation de la part de ses adversaire.

A l’appui de sa saisine de la gouverneure de province Paulette Mengué M’Owono, Mabiala évoque des « irrégularités » qui auraient été, selon lui, « de nature à entacher la sincérité du scrutin », en particulier le nombre important de procurations enregistrés lors de cette élection.

Pas de « fraudes », mais de supposées « légères irrégularités »

L’argument risque d’être un peu court. Selon différentes sources, y compris au sein de l’opposition, l’ensemble des procurations ont été préalablement vérifiées et l’écart de voix entre les deux candidats, celui victorieux du PDG et ceux malheureux de l’opposition, est trop grand, pour que le résultat du scrutin ait été faussé. Richard Désiré Mamouaka Mombo (PDG) l’a emporté avec 21 voix, loin devant Julien Mikolo (RHM), 7 voix, Jean-Liévin Idoundou (Adère), 2 voix ; et Alphonse Moussavou Doukaga (LD), 1 voix.

Preuve que Mabiala ne se fait aucune illusion, ses déclarations : « nous ne parlons pas de fraude, mais plutôt d’irrégularités à dissiper pour qu’au terme des opérations électorales nous puissions signer le procès-verbal en toute connaissance de cause, en responsabilité et en toute conscience. »