Gabon : Ali Bongo présidera les cérémonies de la fête de l’Indépendance du 17 août

Le président Ali Bongo Ondimba aux côtés de la premier dame, Sylvia Bongo Ondimba, lors de la fête de l'Indépendance au Gabon (archives) © DR

Le chef de l’Etat gabonais devrait également prononcer un discours, selon plusieurs sources gouvernementales. 

Le programme officiel des festivités, rendu public samedi 10 août, l’indique clairement. Ali Bongo Ondimba présidera les festivités marquant la fête de l’indépendance du Gabon la 59ème du genre, ce samedi 17 août.

En tant que Chef suprême des armées, il présidera donc également le défilé militaire, un moment que celui qui fut ministre de la Défense dix ans durant, de 1999 à 2009, affectionne tout particulièrement.

Ces festivités sont, semble-t-il, placées cette année sous le sceau de la réconciliation politique. Pierre Manganga Moussavou, 67 ans, l’ex-vice-président limogé en mai dernier suite à l’éclatement du scandale lié à l’exportation illégale de kévazingo, a été convié aux cérémonies officielles, de même que Didjob Divungi Di Ndinge, 73 ans, qui fut également vice-président de la République de 1997 à 2009.

Ce dernier avait quitté le palais présidentiel au lendemain de la première victoire électorale d’Ali Bongo Ondimba lors de la présidentielle anticipée de 2009. Didjob Divungi Di Ndinge, n’avait alors pas appelé à soutenir le vainqueur, bien qu’il fut l’un des principaux collaborateurs de son père, Omar Bongo. Il a depuis apporté son soutien à Jean Ping, principal challenger d’Ali Bongo en 2016, aujourd’hui affaibli par les divisions qui minent l’opposition.

Autre temps fort de ces festivités du 17 août : le discours du président. Même si l’information n’a, pour l’heure, pas officiellement été confirmée par le Palais du Bord de mer, plusieurs sources au sein du gouvernement indique que le chef de l’Etat sacrifiera bien à l’exercice. Si tel était le cas, il s’agirait du deuxième discours public prononcé par Ali Bongo Ondimba en à peine plus de deux mois. Le premier l’avait été le 8 juin dernier à l’occasion du dixième anniversaire de la mort de son père, Omar Bongo. Le numéro un gabonais en avait profité pour dénoncer la corruption qui gangrène le pays.