Gabon : Ali Bongo Ondimba a pris part à l’audience solennelle de rentrée judiciaire, ouverte cette année par une femme

Le président Ali Bongo Ondimba à l'issue de l'audience solennelle de rentrée judiciaire lundi 5 octobre à Libreville © DR

Le chef de l’Etat gabonais, qui est aussi le président du Conseil supérieur de la magistrature, a pris part à l’audience solennelle de rentrée judiciaire des cours et tribunaux qui a eu lieu lundi 5 octobre au palais de justice de Libreville. Une audience ouverte, comme un symbole, par une femme, la première présidente de la Cour de cassation. 

C’est une rentrée qui, certes, a lieu chaque année. Mais cette fois-ci, elle a pris les atours d’événement.

C’est en effet une femme qui l’a ouverte. En l’occurrence, Julienne Olga Ndzamba Massougna, épouse Tchickaya, la première présidente de la Cour de cassation, qui a été nommée cette année à ce poste. Une nomination qui, au passage, illustre le volontarisme des autorités gabonaises en matière de féminisation des plus hauts postes au sein de l’administration gabonaise.

C’est ensuite le premier président de la Cour des comptes, Gilbert Ngoulakia qui, en tant que président de séance, a pris la parole, sous le regard d’un Ali Bongo masqué, du premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda, et des membres du gouvernement.

A l’issue de la cérémonie, Ali Bongo a salué personnellement les principaux magistrats. Il a pris part aux côtés des militaires à une cérémonie de prise d’armes avec présentation du drapeau, moment que le chef de l’Etat gabonais, qui fut pendant dix ans ministre de la Défense (de 1999 à 2009) affectionne tout particulièrement.

Depuis la nomination de Erlyne Antonella Ndembet, épouse Damas, à la tête du ministère de la Justice, le climat au sein de l’institution judiciaire s’est nettement apaisé. Le dialogue avec les magistrats et les avocats est fluide. Par ailleurs, l’administration judiciaire, autrefois critiquée pour son manque de diligence, a vu son fonctionnement s’améliorer. De nombreux procès, longtemps encalminés, ont ces derniers mois été mené à leur terme. C’est le cas notamment de celui de Magloire Ngambia ou de Yeo Sihifowa, pour ne citer que les cas les plus récents. Une efficacité à mettre au crédit, selon les observateurs, du professionnalisme de la ministre de la Justice.