Au Gabon, Ali Bongo met en place une task force sur les finances publiques pour accélérer la réforme de l’Etat

Suite à l'annonce le 17 mai 2018 par le Président Ali Bongo du lancement d'une task force sur les finances publiques, les ministres et les directeurs généraux des administrations et des agences publiques concernées se sont réunis au Dounia Park pour un séminaire de dix jours, piloté par Brice Laccruche Alihanga, le directeur de cabinet du chef de l'Etat. Source : DCP.

Lors du conseil des ministres du 17 mai 2018, le chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba, a annoncé le lancement d’une task force sur les finances publiques dont l’objectif est d’« améliorer significativement la performance des finances publiques ». Selon les spécialistes, il s’agit d’un outil destiné à accélérer la réforme de l’Etat en cours au Gabon depuis près d’un an. 

Une fois de plus, le Président Ali Bongo Ondimba met sous pression son équipe gouvernementale. Hier, à l’occasion du second conseil des ministres du gouvernement Issoze Ngondet III, le numéro un gabonais leur a annoncé le lancement d’un nouvel outil : une task force sur les finances publiques.

« Le but est de maîtriser les dépenses publiques, de mobiliser davantage de ressources publiques et d’optimiser l’efficacité de nos investissements sur le plan socio-économique. Car in fine, même si tout cela relève de la technique budgétaire, il s’agit pour l’Etat d’être en mesure d’améliorer significativement les conditions de vie de la population », explique ce directeur d’administration centrale.

Concrètement, il s’agit par exemple de diminuer la dette et le déficit de l’Etat, de réduire et redéployer les effectifs de la fonction publique, d’améliorer le recouvrement de l’impôt, de rendre plus pertinentes et plus efficaces les missions des administrations et des agences de l’Etat, d’améliorer le ration dépenses de fonctionnement / dépenses d’investissement, etc. « C’est une nécessité », déclare ce chef d’entreprise de Port-Gentil. « Le secteur public, en raison de son poids, pèse sur la compétitivité de l’économie et donc sur le secteur privé », explique-t-il.

Mais pour le président, ce qui s’apparente une accélération de la réforme de l’Etat ne doit pas se faire au détriment des attentes en matière sociale de la population ni de la mise en oeuvre des promesses présidentielles faites le 31 décembre dernier. « C’est la ligne rouge à ne pas franchir. Il faut combiner efficacité économique et justice sociale. C’est pourquoi nous devons être imaginatifs », confie l’un des ministres concernés. C’est ce qu’a indiqué hier Ali Bongo Ondimba sur son compte Twitter. « Au Gabon, il ne faut pas moins d’Etat mais mieux d’Etat », a-t-il écrit.

Les premières propositions issues de cette task force devant êtres mises en oeuvre à partir du second semestre 2018, les ministres et les directeurs généraux des administrations et des agences concernées se sont réunis dès hier après-midi, au Dounia Park, pour un séminaire de dix jours, piloté par Brice Laccruche Alihanga le directeur de cabinet d’Ali Bongo Ondimba, qui est chargé de superviser l’ensemble du dispositif.