[Gabon] Agressions, trafic de stupéfiants, prostitution, vol : l’insécurité atteint un niveau inquiétant sur le campus de l’Université Omar Bongo

Entrée de l'Université Omar Bongo à Libreville, la plus prestigieuse au Gabon @ DR

C’est ce qu’a dénoncé hier soir sur le plateau de la Gabon 1ère , la télévision publique, le Secrétaire général de l’Université Omar Bongo (UOB) de Libreville, Dieudonné Robert Obanga.

« Le campus de l’UOB est érigé aujourd’hui en haut lieu d’activités interlopes dont les plus notables sont le trafic de stupéfiants, la prostitution, le vol avec effraction et les agressions physiques », a dénoncé le principal responsable administratif de la plus grande université du Gabon.

Dieudonné Robert Obanga, la gorge serrée et le visage grave, a lu durant quelques minutes un communiqué d’une rare franchise, dénonçant l’insécurité endémique qui règne sur le campus de l’UOB. Un phénomène qui n’est pas nouveau mais qui s’est, semble-t-il, amplifié.

Ces derniers mois en effet, les agressions ont eu tendance à se multiplier. Le 4 avril , Sidoine Moudouma Moudouma, un enseignant rattaché au département d’études anglophones, a été agressé sur le campus en pleine après-midi. Quelques jours plus tard, le 24 avril, deux étudiantes ont été attaquées à l’arme blanche. L’une d’entre elles, Kolia Cliforth Obame Obame, grièvement blessée, est toujours hospitalisée dans un centre de soins de Libreville. Elle a reçu récemment la visite du ministre d’Etat à l’Enseignement supérieur, ainsi que des autorités rectorales et des représentants des étudiants.

Pointant du doigt les graves défaillances en matière de lutte contre l’insécurité au sein du campus, le secrétaire général de l’UOB, a appelé les autorités nationales à prendre la mesure de la gravité du problème et mettre en oeuvre les solutions nécessaires pour y remédier.

L’UOB, tristement réputé pour son style architectural douteux, est une succession de bâtiments entrecoupés d’herbes hautes et de constructions inachevées, qui constituent de notoriété publique des caches idéales pour les malfrats.