Gabon : Agenda chargé pour Ali Bongo qui, en recevant les ministres de l’Intérieur, de la Justice, de la Défense, des Affaires étrangères et les nouveaux chefs militaires, réaffirme son autorité en matière régalienne

Ali Bongo a reçu jeudi 11 juillet au Palais du Bord de mer ministres et chefs militaires © DR

Jeudi 11 juillet, le chef de l’Etat gabonais a multiplié les audiences au Palais du Bord de mer. Une manière pour lui de réaffirmer son autorité dans le domaine régalien. « Son agenda est de plus en plus rempli », constate ses proches.

« On frise la surchauffe », glisse avec malice un conseiller du Palais du Bord de mer, ravi manifestement de retrouver « le rythme de travail d’avant ». Comprendre, d’avant octobre 2018 et le probable AVC dont a été victime Ali Bongo et qui n’est, semble-t-il aujourd’hui, plus qu’un mauvais souvenir.

Hier, le président gabonais, qui s’est offert une virée en voiture dans le tout Libreville (lire notre article), a enchaîné les audiences, recevant au Palais présidentiel le nouveau ministre de l’Intérieur et de la Justice, Edgard Anicet Mboumbou Miyakou, le ministre de la Défense, Rose Christiane Ossouka et leur homologue des Affaires étrangères, Alain-Claude Bilie By Nze. Le message est clair, sur le régalien, c’est le président Ali Bongo Ondimba qui est aux commandes.

Une manière pour Ali Bongo d’affirmer son autorité sur le régalien

Pour enfoncer le clou, le chef de l’Etat a également reçu la haute hiérarchie militaire, nouvellement promue par décret présidentiel en date du 8 juillet dernier.

Le chef d’escadron Lanature Onkony-De-Ballakulli, qui dirige le service des renseignements généraux de la gendarmerie nationale, le colonel Alain Djibril Ibaba, qui pilote la Direction générale de la documentation et l’immigration (DGDI), le colonel Jean Claude Sipamio Berre, qui commande le secrétariat permanent du Conseil national de sécurité (CNS, service des renseignements généraux de la présidence de la République) et le capitaine de vaisseau Anselme, Léopold Delicat, devenu directeur général des contre-ingérences et de la sécurité militaire (le fameux B2), ont successivement été introduits par le ministre de la Défense nationale, Rose Christiane Ossouka Raponda, auprès d’Ali Bongo qui a échangé avec chacun d’entre eux un long moment.

Avant d’être élu président de la République, Ali Bongo a longtemps été ministre de la Défense. Il a gardé un goût pour la chose militaire, témoigne ses proches. Aujourd’hui, en tant que chef de l’Etat, il est également chef des armées.