Fonds santé financé par Ali Bongo : 761 814 Gabonais économiquement faibles en bénéficieront, selon la CNAMGS

Le président Ali Bongo Ondimba visitant des malades dans un hôpital à Libreville (image d'archives) © DR

Opérationnel depuis une semaine, le fonds santé créé par le chef de l’Etat sur ses deniers personnels pour permettre aux Gabonais économiquement faibles (GEF) de se soigner sans reste à charge et doté de 2,1 milliards de francs CFA, bénéficiera à 473 099 assurés principaux, 1 407 assurés conjoints et 287 308 ayants droit enfants, soit 761 814 personnes au total, a annoncé la CNAMGS, lundi 4 mai.

« A ce jour, le fichier des assurés de la Cnamgs comprend 761 814 assurés GEF présents sur toute l’étendue du territoire gabonais. On compte ainsi 473 099 assurés principaux, 1407 assurés conjoints et 287 308 ayants droit enfants. Ce sont ces assurés, enregistrés dans nos fichiers, qui sont les bénéficiaires du fonds personnel du président de la République », a annoncé le directeur général de la CNAMGS, Severin Maxime Anguilé, lundi 4 mai dans une interview au quotidien institutionnel L’Union.

Le 17 avril dernier, Ali Bongo avait annoncé la création d’un fonds santé financé à hauteur de 2,1 milliards de francs CFA sur ses deniers personnels pour soutenir pendant une période de six mois les populations les plus vulnérables en cette période de crise sanitaire due au Coronavirus. « L’intégralité de cette somme servira exclusivement à la prise en charge du ticket modérateur des GEF », a insisté hier le patron de la CNAMGS, en rappelant que le fonds « est opérationnel depuis le 27 avril 2020 sur toute l’étendue du territoire national ».

Désigné gestionnaire délégué des 2,1 milliards de francs CFA, déposés sur un compte spécial ouvert dans une banque commercial, la Cnamgs doit rendre compte à Ali Bongo en personne, à travers des reportings tous les 15 jours et un rapport mensuel. « Au terme de notre gestion, nous procéderons à la certification des comptes par un expert-comptable », a assuré Severin Maxime Anguilé. Une précaution qui s’inscrit dans une exigence de lutte plus générale contre la corruption et le détournement de deniers publics qui s’est nettement renforcée depuis la fin de l’année dernière.