Fake news : Non, le FMI n’a jamais exigé la liquidation la Gabon Oil Company (GOC)

Logo de la Gabon Oil Company @ DR

Révélée comme une information par le site Africa Intelligence, éditeur de La Lettre du Continent, la nouvelle, fermement démentie tant par le gouvernement gabonais que le FMI, s’est révélée n’être qu’une rumeur. 

Dans un article daté du 30 avril, Africa Intelligence indiquait que le Fonds Monétaire International avaient exercé des pressions sur le gouvernement gabonais afin de liquider la Gabon Oil Company (GOC) et de la Gabon Oil Marketing (GOM). Mieux, le fonds en aurait fait une condition au décaissement d’une nouvelle tranche d’aide, d’un montant de 246,1 millions de dollars, dans le cadre du programme d’assistance en cours entre l’institution financière et l’Etat gabonais.

En réalité, il n’en est rien. Le ministre de l’Economie, Jean-Michel Ogandaga, et le Chef de Mission de la mission du FMI, Boileau Yeyinou Loko, en visite la semaine dernière à Libreville, y ont, de concert, apporté un démenti cinglant.

Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux quelques heures seulement après la publication de cette « information », les deux dirigeants y ont apporté un démenti cinglant. Boileau Yeyinou Loko a en particulier affirmé que les journalistes « donnent beaucoup de pouvoir » à son institution, précisant que « le FMI n’a pas le pouvoir de liquider des entreprises qui appartiennent à des pays souverains ». Une version corroborée par les propos de Jean-Marie Ogandaga qui a rappelé que le FMI « ne peut pas imposer » la liquidation de quelque structure que ce soit.

L’ « information » d’Africa Intelligence / La Lettre du Continent n’étant en réalité qu’un bruit, une fausse nouvelle, beaucoup à Libreville s’interrogent sur les motivations de la publication d’un tel article. « La question que l’on se pose légitimement est à qui profite le crime ? », se demande un spécialiste du secteur pétrolier gabonais qui dit avoir « quelques pistes de réponse » en tête. « Surtout, on se demande s’il s’agit-il d’une méprise ou d’une manipulation ? », glisse-t-il, en enfonçant le clou.