Fake news : Non, au Gabon, un jeune de 15 ans n’a pas été abattu d’une balle dans le dos après avoir braqué une personne âgée

La police gabonaise contrainte de démentir une nouvelle fake news © DR

L’histoire avait fait le tour des réseaux sociaux cette semaine. Elle s’est révélée complètement fausse comme l’a indiqué dans un communiqué la police nationale. Nous le reproduisons ici dans sa version in extenso

« Depuis quelques jours, des allégations sur les réseaux sociaux font état d’un homicide qui aurait été commis par un agent de la police judiciaire sur un adolescent âgé de 15 ans, suite à un vol à l’arraché perpétré sur une dame à qui il aurait subtilisé un sac à main au quartier plein ciel (3ème arrondissement de Libreville, NDLR).

Acte qui aurait emmené un fonctionnaire de police à faire usage de son arme de service en ouvrant le feu sur le présumé braqueur en cavale.

Face à cette information qui suscite depuis lors de vives réactions diversement interprétées, avec un impact négatif au sein des populations, le Haut commandement a instruit la Direction des Affaires Criminelles (DAC) de se déployer sur les lieux et ses environs aux fins d’enquête de voisinage et de recoupement.

Contre toute attente, aucun fait de cette nature n’a été confirmé ni par les riverains encore moins par les parents de la prétendue victime.

Dans le souci de faire toute la lumière sur ces allégations, les collaborateurs se sont orientés vers toutes les maisons de pompes funèbres qui unanimement déclarent n’avoir enregistré aucune victime blessée par balle.

Au regard de ce qui précède, nous pouvons déplorer l’action pernicieuse des auteurs de cette information sur les réseaux sociaux. »

L’usage des réseaux sociaux pointé du doigt

Pour rappel, au Gabon, les réseaux sociaux sont souvent le lieu d’exagérations grossières et d’entreprises de manipulation. Parfois même, celles-ci sont le fait de personnalités politiques de tout premier plan. Ce fut le cas à nouveau lors des manifestations de lycéens et de collégiens ce jeudi. Certains responsables publiques ont évoqué des violences inacceptables, alors que la police n’a constaté qu’un seule potentielle entorse aux règles de maintien de l’ordre, précisant qu’il n’y a eu à cette occasion ni blessé, ni a fortiori personne décédée (lire notre article).