Alors qu’elle l’avait donnée sur le départ en octobre prochain dans son numéro précédent, La Lettre du Continent revient contrainte et forcée dans sa dernière livraison sur le récent maintien à la tête de la Cour constitutionnelle de son actuelle présidente. Reste que son article comporte à nouveau erreurs et approximations…
Abonnée aux fake news s’agissant du Gabon, La Lettre du Continent récidive dans sa dernière livraison, parue ce mercredi.
Après avoir donné Marie-Madeleine Mborantsuo sur le départ dans son numéro précédent (celle-ci devait quitter, selon La Lettre, la présidence de la Cour constitutionnelle en octobre prochain), le bi-mensuel indique aujourd’hui qu’elle est finalement prolongée, en vertu d’un décret daté du 22 juillet (une information vraie ; nous l’avons vérifiée). Mais cette fois-ci en revanche, contrairement à la fois dernière, pas d’excuses à ses lecteurs… (lire notre article)
La Lettre du Continent aurait pu s’en tenir là. Mais difficile pour elle manifestement d’écrire un article sur le Gabon sans évoquer l’un de ses « clients » préférés, le directeur de cabinet Brice Laccruche Alihanga. Sur les trois articles consacrés au Gabon dans sa nouvelle édition, tous évoquent M. Laccruche Alihanga. « A ce niveau-là, ça n’est plus de l’amour, c’est de la passion », s’amuse, philosophe, l’un des proches du « DC ».
Et c’est là que le bi-hebdomadaire retombe dans ses travers habituels. Celui-ci écrit qu’ « une sourde rivalité oppose le directeur de cabinet du chef de l’Etat et la présidente de la Cour constitutionnelle et que le premier œuvrait pour faire nommer le patron de la Cour des comptes, Gilbert Ngoulakia », à la place de la seconde. Une fausse assertion manifestement. De fait, depuis plusieurs mois, le directeur de cabinet a plaidé pour le prolongement à son poste de Marie-Madeleine Mborantsuo, jugeant le moment encore trop sensible pour un passage de témoin dans de telles fonctions parmi les plus éminentes au sein de l’appareil d’Etat.
Mais La Lettre du Continent ne s’arrête pas en si bon chemin. Autre erreur contenue dans son article : les relations entre Fabrice Andjoua-Bongo et Brice Laccruche Alihanga. Le bi-mensuel croit savoir que le directeur du Budget, qui est aussi l’un des deux fils de Marie-Madeleine Mborantsuo, se trouverait « aux prises avec les réseaux de Brice Laccruche », autrement dit qu’il y aurait entre eux tension et mésintelligence.
C’est ici aussi totalement faux. A Libreville, ça n’est un secret pour personne que les deux hommes sont en effet très proches, au point d’être des amis intimes. Un mois seulement après sa nomination fin août 2017 au poste de directeur de cabinet, c’est Brice Laccruche qui a fait nommer Fabrice Andjoua à la tête d’une super direction du Budget et des Finances publiques au périmètre d’intervention élargi. Ils se voient et se parlent plusieurs fois par semaines, si ce n’est plusieurs fois par jour. Ils sont très complices, confirme une source.
Preuve de cette amitié, ce mois-ci lorsque le président Ali Bongo a décidé de faire le tour de Libreville en voiture décapotable, seules deux personnes l’accompagnaient : Brice Laccruche Alihanga et Fabrice Anjdoua…
« Cela fait plusieurs mois, depuis les ennuis de santé du président à Riyad en octobre dernier, que La Lettre du Continent, tente d’opposer Marie-Madeleine (Mboranstuo) et Brice (Laccruche Alihanga) », explique un proche du président. « Mais c’est peine perdue. La ficelle est un peu grosse. Il en faudra un peu plus pour faire vaciller l’édifice », indique dans un sourire celui qui est très au fait des intrigues du Palais du Bord de mer.