Fake news : Jessye Ella Ekogha renvoie Mays Mouissi dans les cordes

Jessye Ella Ekogha © DR

Le porte-parole de la Présidence de la République s’emploie depuis plusieurs semaines à faire la chasse aux fausses informations qui pullulent sur les réseaux sociaux. Cette fois-ci, c’est le twittos, proche de l’opposition radicale, Mays Mouissi, qui en a fait les frais. 

« Nous sommes au niveau où le Président Ali Bongo donne des instructions, relayées par la presse, à ses ministres et ils ne les mettent pas en application. Quelle défiance! Ça n’a pas l’air de gêner le Président Ali Bongo qui semble compter sur eux pour accélérer la transformation du Gabon« , a cru bon d’écrire Mays Mouissi, un Gabonais de la diaspora qui a fait du Gabon bashing sur les réseaux sociaux son fonds de commerce.

Mal lui en a a pris. La réponse du porte-parole de la Présidence de la République, sous forme de démenti cinglant, ne s’est pas faite attendre.

« Bonjour, Mindoubé – alibandeng – « ça m’etonne » – bangos – ondogho – bizango rail – « derrière l’hôpital militaire ». Les travaux sont en cours sur tous ces axes. Parfois c’est mieux d’aller vérifier sur le terrain avant d’affirmer quelque chose », a rétorqué Jessye Ella Ekogha. Une manière polie pour signifier à son interlocuteur qu’il raconte des… inepties.

Pour ce professeur en science de la communication à l’UOB, cette passe d’armes illustre la dérive actuelle des réseaux sociaux, qui sont de plus en plus souvent sujets à la critique.

Quart d’heure de gloire warholien

« Les réseaux sociaux, singulièrement Twitter, sont devenus un outil de désinformation. Trop de personnes, sans expertise, connaissances ou qualifications, mais en quête de notoriété ou de leur quart d’heure de gloire warholien, prennent la parole dans des domaines qu’elles ne maitrisent pas. D’autres s’emploient sciemment à répandre de fausses informations (…) », met en garde l’universitaire.

Celui-ci relativise toutefois les propos tenus sur les réseaux sociaux. « Il ne faut pas confondre vie virtuelle et vie réelle. Ceux qui vivent dans la première n’ont, le plus souvent, aucune importance dans la seconde. En réalité, les deux sphères sont très étanches, bien plus qu’on ne le croit », décrypte avec sagesse ce professeur.