Julien Nkoghe Bekalé reçoit l’OPAM : « Les médias au Gabon doivent davantage se professionnaliser »

Julien Nkoghe Bekalé a reçu l'OPAM jeudi 19 septembre © DR

Le chef du gouvernement gabonais, Julien Nkoghe Bekalé, a reçu l’Organisation patronale des médias (OPAM) jeudi 19 septembre.

Cette rencontre intervient alors que la Haute autorité de la communication (HAC) a sanctionné ces dernières semaines plusieurs médias pour non respect de la réglementation ou en raison de fautes commises dans l’exercice de leur profession.

Les échanges ont tourné autour des difficultés rencontrées dans l’application du Code de la communication, les subventions à la presse et la carte de presse.

« L’OPAM a dit sa volonté de voir le Code de la communication et l’ordonnance créant la HAC reformé parce que dans leur application actuelle, il y a beaucoup d’éléments qui sont quand même assez difficiles pour les organes de presse. Particulièrement la Haute autorité de la communication qui est  répressive à la moindre incartade et n’hésite pas à sanctionner la presse », a déclaré Harold Leckat, le directeur de publication du média en ligne Gabonmediatime (suspendu de diffusion pour un mois en juillet dernier pour diffusion de fausses nouvelles, NDLR) et conseiller juridique de l’OPAM.

Julien Nkoghe Bekalé s’est engagé à regarder cette requête. Pour autant, il souhaite avoir un traitement équilibré de ce dossier. « Le premier ministre entend les arguments de l’OPAM. Mais il est aussi convaincu que l’OPAM doit balayer devant sa porte et faire le ménage dans la profession. Trop de médias, notamment sur Internet, font preuve d’un manque de professionnalisme et s’affranchissent largement des règles de déontologie comme le respect de l’intégrité des faits », explique un conseiller du premier ministre qui déplore le fait que sous couvert d’information, « certains médias, notamment en ligne, font en réalité de la propagande»

« Le conseiller du chef du gouvernement insiste par ailleurs sur le fait que, parmi les médias sanctionnés depuis deux mois, aucun n’a contesté le fait qu’ils aient commis une faute (…) On peut discuter du type de sanctions appropriées, mais la profession doit balayer devant sa porte car chacun voit bien que la HAC a le dos large », ajoute-t-il en concluant qu’ « il serait trop facile de rendre la HAC responsable de tout. On ne fera pas disparaître la fièvre en cassant le thermomètre. Les médias gabonais doivent donc davantage se professionnaliser. »