En convoquant ce lundi à Oyem dans le Nord du Gabon un Conseil des ministres, Ali Bongo Ondimba envoie 3 signaux

Ali Bongo Ondimba est arrivé ce dimanche 3 juillet 2023 à Oyem dans le Woleu-Ntem © Facebook/Présidence Gabon

En tournée républicaine dans le Woleu-Ntem, le président gabonais a convoqué ce lundi 3 juillet un Conseil des ministres décentralisé une semaine seulement après le précédent. Il faut y voir un triple signal. 

Le premier signal réside dans le fait que le président est bien aux commandes, en toutes circonstances, même éloigné de la capitale. « Quand bien même le chef de l’Etat est en tournée en province, cela n’empêche pas, bien au contraire, qu’il suive heure par heure le traitement des dossiers les plus prioritaires », explique un conseiller du président.

Le second signal tient au fait que, en tenant un Conseil des ministres décentralisé, et non à Libreville comme habituellement, le président veut montrer que toutes les provinces du Gabon se valent. Pour preuve, où qu’il se trouve, il lui est possible de conduire l’action publique. « Il n’y a pas de sous-province. Toutes se valent aux yeux du chef de l’Etat », souffle un de ses conseillers. Pour ce ministre expérimenté, « le développement des territoires, l’égalité entre les provinces pourrait être un thème majeur de la campagne ».

Le troisième et dernier signal a davantage trait au calendrier. A moins de deux mois des élections, Ali Bongo Ondimba n’entend pas lever le pied. Bien au contraire, il accélère. Un signe ne trompe pas : depuis le début de l’année, les Conseils des ministres s’enchainent : un tous les dix jours en moyenne. Le dernier Conseil a eu lieu il y a à peine une semaine, lundi dernier. Le président avait prévenu : « je serai à la tâche jusqu’à la dernière minute de son mandat », avait-il confié à Jeune Afrique en juin dernier.