Elections locales au Gabon : raz-de-marée confirmé pour le PDG

Le président du Centre gabonais des élections (CGE), Moïse Bibalou Koumba (au centre) © DR

Jeudi 18 octobre, le Centre gabonais des élections (CGE) a publié les résultats des élections locales du 6 octobre dernier. A l’instar des législatives qui ont eu lieu le même jour, le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) arrive très largement en tête. Le nombre de ses conseillers d’arrondissement, municipaux et départementaux élus outrepassent de beaucoup ceux de l’opposition.

Au Gabon, les résultats des élections locales ressemblent fortement à ceux des législatives. Publiés hier par le Centre gabonais des élections (CGE), ceux-ci placent nettement en tête le Parti démocratique gabonais (PDG) dont le nombre de conseillers élus excédent très largement ceux de l’opposition. Conséquence : le parti au pouvoir contrôlera la quasi-totalité des mairies du pays.

C’est le cas notamment à Libreville, à Franceville, à Lambaréné, Oyem ou encore à Moanda. Même la ville frondeuse de Port-Gentil, d’ordinaire réputée être un bastion de l’opposition, n’a pas résisté face à la vague pédégiste.

Les résultats des scrutins du 6 octobre dernier (élections locales et premier tour des législatives) sont particulièrement bons pour le PDG. Les observateurs attribuent son succès au renouvellement de ses candidats (65 % de nouveaux candidats aux législatives, 82 % aux municipales), à une campagne de proximité, ainsi qu’à la politique actuellement menée par l’exécutif (mesures prioritaires, réformes structurelles).

Mais cet écart de voix conséquent entre le PDG et ses concurrents s’explique également par la faiblesse de l’opposition. Divisée entre partisans du boycott et de la participation à ces élections, affaiblie par des querelles internes, celle-ci a subi un cuisant revers, contribuant à attiser un peu plus les tensions – déjà vives – entre ses principales figures, à l’instar de Jean Ping, d’Alexandre Barro Chambrier, de Zacharie Myboto ou encore de Guy Nzouba Ndama.