Elections au Gabon : clôture du scrutin reportée à 20h30, participation relativement faible

Le début des opérations de dépouillement est prévu à partir de 20h30 ce soir dans les différents bureaux de vote au Gabon © Live Elections Gabon – Facebook

C’est jour de vote au Gabon où se déroule à la fois les élections locales et le premier tour des élections législatives ce samedi 6 octobre. 

Initialement prévue à 18h00, la clôture du scrutin a été repoussée à 20h30 (heure locale) pour permettre aux retardataires de glisser leur bulletin dans l’urne. « Ça a démarré doucement avant de s’accélérer en fin de journée. Les gens ont alors commencé à faire la queue pour voter« , indique un scrutateur dans le troisième arrondissement de Libreville.

Toutefois, la participation est, selon diverses sources, relativement faible sur l’ensemble du territoire. A cela, il y a plusieurs raisons comme l’indique un politologue de l’UOB. «Traditionnellement, la mobilisation à l’occasion des élections qui suivent la présidentielle est toujours faible. Surtout quand il s’agit de locales. Quant aux législatives, le premier tour mobilise moins que le second car l’enjeu est plus faible », analyse l’universitaire.

« Il faut aussi prendre en compte le jumelage des deux élections : législatives et locales. C’est inédit au Gabon et cela a pu perturber bon nombre d’électeurs qui ont dû composer avec une multitude de candidats et des enjeux qui se sont superposés les uns aux autres, semant parfois la confusion dans certains esprits », explique ce politologue. 

Mais pour lui, le principal argument est ailleurs. « Pour une grande majorité de l’électorat, les jeux sont faits. Il n’y a guère de suspense. L’opposition a abordé ces législatives en rang dispersés, ne mobilisant guère en raison de fortes divergences sur la stratégie à suivre et de querelles de leadership entre ces principaux leaders. Tout le monde est convaincu que le parti au pouvoir, le PDG, l’emportera. Cela explique en grande partie le fait que dans les deux camps, partisans du pouvoir comme de l’opposition, les électeurs ne se soient pas déplacés en masse pour aller voter », indique ce professeur d’université.