La présidentielle qui doit se tenir au Tchad avant la fin de l’année a été au menu d’une audience accordée mardi 23 mai à Libreville par le président gabonais, Ali Bongo Ondimba, à une délégation tchadienne conduite par le ministre des Finances et du Budget, Tahir Hamid Nguilin.
« Au cours de cet entretien, le chef de l’État et l’envoyé spécial de son homologue du Tchad ont évoqué la situation politique et sécuritaire au Tchad, dans la perspective de l’élection présidentielle prévue dans dix-huit mois », a indiqué la Présidence gabonaise, ajoutant que le ministre tchadien des Finances était porteur d’un message écrit de Mahamat Idriss Deby, président du conseil militaire de transition et président de la République du Tchad.
L’émissaire tchadien a saisi cette occasion, complète la Présidence gabonaise, pour féliciter le président de la République pour l’élection du Gabon en qualité de membre non permanent au Conseil de sécurité des Nations Unies, pour la période 2022-2023. Une formule qui pourrait indiquer que la consultation d’Ali Bongo Ondimba par Ndjamena, a trait, d’une manière d’une manière directe ou indirecte, à la qualité de membre non permanent au conseil de sécurité de l’ONU du Gabon. Une position qui pourrait être utile au Tchad dont l’un des défis futurs est l’organisation d’une élection présidentielle sécurisée à fin 2022.
Expérience et tempérance
Depuis le décès de l’ex-président du Tchad, Idriss Deby le 20 avril 2021, le pays attend d’organiser des élections politiques dont l’issue devrait mettre fin au conseil militaire de transition dirigé par Mahamat Idriss Deby, l’un des fils du défunt chef de l’État tchadien.
Cette consultation n’est en rien inhabituelle. Le président gabonais, connu pour son expérience, sa tempérance et sa connaissance intime des rouages diplomatiques, est un interlocuteur très recherché par ses pairs.