Education au Gabon : Il faut aller au bout de la réforme sur l’enseignement technique et professionnel !

Enseignement professionnel et technique au Gabon (image illustrative) @ DR

C’est ce qu’indique Norbert Giral Abessolo Obame, doctorant en Gestion de la Formation professionnelle dans l’économie du bois.

« La polémique née des mesures portant révision des critères d’attribution des bourses aux nouveaux bacheliers gabonais a obligé le gouvernement à se recentrer sur la réforme sur la valorisation des formations en adéquation avec les besoins réels de notre économie », écrit dans une tribune publiée chez l’un de nos confrères Norbert Giral Abessolo Obame. Une réforme, rappelle-t-il, « non finalisée ».

Ce doctorant en Gestion de la Formation professionnelle dans l’économie du bois rappelle l’utilité de promouvoir la formation duale au Gabon, sur le modèle suisse. « Développée en collaboration avec les entreprises, le concept prévoit que les apprentis inscrits dans les lycées techniques répartissent leur temps de formation entre les entreprises et le lycée. Ainsi, ils passent par semaine, quatre jours en entreprise et deux jours au Lycée Technique. Chaque trimestre, on les regroupe pendant quinze jours pour les cours de méthodologie et d’harmonisation, encore appelés Cours Inter-Entreprises (CIE) », écrit-il.

« A ce jour, on compte dans la filière bois, quatre baccalauréats professionnels en apprentissage de type dual (Sciage Déroulage, Menuiserie Industrielle, Construction Bois et Habitat et Maintenance des Equipements Industriels) avec un taux de réussite de 98 % au Baccalauréat et un taux d’emploi (pourcentage d’élèves recrutés au sortir de leurs études) de 98 % », précise Norbert Giral Abessolo Obame. La clé du succès de ce dispositif étant l’adéquation entre l’offre de formation et les besoins réels sur le marché de l’emploi.

Norbert Giral Abessolo Obame plaide ainsi pour le développement de ces enseignements au-delà de la filière bois, pionnière en la matière au Gabon. « Au regard du nombre de jeunes qui sont en apprentissage dans les quatre filières ouvertes, on compte plus de 160, répartis entre Libreville, Oyem et Port-Gentil », fait-il observer. « Mais », poursuit-il, « avec l’hypothèse de  quinze filières au Lycée Technique National Omar BONGO, on atteindrait 640 à raison de quinze par classe/filière. Si on étend les formations dans l’ensemble des Lycées Techniques, on aurait à peu près 6300 élèves apprentis en classe de seconde professionnelle à la prochaine rentrée des classes. »

La semaine dernière, afin de favoriser les inscriptions d’élèves dans les filières techniques et professionnels, le gouvernement a relevé l’âge limite pour bénéficier d’une bourse étudiante à 27 ans alors que celui-ci a été abaissé à 19 dans les filières d’enseignement général.