[Document] Arguant d’ « une situation financière instable », l’opposant Bruno Ben Moubamba a appelé Brice Laccruche Alihanga à son secours

L'opposant Bruno Ben Moubamba a tenté de soutirer de l'argent en novembre dernier au directeur de cabinet d'Ali Bongo Ondimba. Mais celui-ci n'a pas plié @ DR

La demande d’argent remonte au 2 novembre dernier. Le directeur de cabinet d’Ali Bongo n’y a pas donné suite. Depuis, l’ex-vice premier ministre, renvoyé du gouvernement en août 2017 en raison d’une attitude inappropriée, a multiplié les posts vindicatifs et haineux à son encontre sur le réseau social Facebook. 

C’était donc cela la raison. Beaucoup au Gabon se sont interrogés ces dernières semaines sur la haine que semblait vouer Bruno Ben Moubamba à de Brice Laccruche Alihanga.

L’ex-vice premier ministre n’avait en effet cessé ces derniers temps de dénigrer le directeur de cabinet d’Ali Bongo Ondimba sous couvert de motifs politiques ou d’arguments relevant du fonctionnement de l’Etat, de l’intérêt général, de l’éthique du pouvoir, etc.

Tout cela n’était que de belles paroles. Car en réalité, il n’en était rien. Ce que souhaitait Bruno Ben Moubamba, c’était – très prosaïquement – de l’argent. Il en a demandé à Brice Laccruche Alihanga par courrier daté du 2 novembre dernier (voir ci-dessous), arguant d’une « situation financière instable » suite « aux élections générales »« Vous êtes la personne la mieux indiquée pour donner une suite favorable à ma sollicitation », écrit l’ex-vice premier ministre, tout en lui exprimant par avance sa « plus vive gratitude ».

Aigrefin

Le dircab d’Ali Bongo Ondimba n’ayant pas donné suite à cette sollicitation, Ben Moubamba s’est alors juré de le lui faire payer, se transformant de fait en maître chanteur. Il ne faut pas chercher bien loin la raison de la multiplication des posts incendiaires sur la page Facebook de l’opposant ciblant le bras droit du président. « Des écrits dont le but était, in fine, de nous faire passer à la caisse », explique un proche de M. Laccruche Alihanga.

Mais l’ours ayant la peau dure, le stratagème a échoué. « Bruno Ben Moubamba est un aigrefin. Il a tenté d’exercer une forme de chantage sur le dircab. Mais ces méthodes de voyous sont loin de l’impressionner. Il en faut plus, beaucoup plus pour le faire plier. Brice (Laccruche Alihanga) a le cuir épais », a commenté l’un de ses proches.

Et de conclure : « Quand on joue avec le feu, on se brûle. Que cela serve de leçon à M. Ben Moubamba. »