Dirigée par Ali Bongo, la CEEAC salue la décision de Paul Biya de convoquer au Cameroun « un grand dialogue national »

Le chef de l'Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba, est également le président en exercice de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale © DR

Le président camerounais tente d’apaiser la crise socio-politique qui sévit dans le pays, nourrie par les velléités indépendantistes de sa zone anglophone.

Dans un communiqué publié ce 11 septembre 2019, la présidence en exercice de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), assurée par le président du Gabon Ali Bongo Ondimba, a salué la décision du chef de l’Etat camerounais, Paul Biya, de convoquer « un grand dialogue national » dès la fin de ce mois. L’objectif : désamorcer la crise socio-politique dans le pays, tiraillé entre sa zone francophone et anglophone.

La décision a été annoncée lors d’un discours à la nation prononcé par Pau Biya ce lundi 10 septembre dans la soirée.

Aussitôt, la CEEAC a salué cette décision et appelé toutes les forces positives et constructives à saisir l’opportunité de ce dialogue en vue de préserver la paix, la sécurité, la cohésion sociale, la concorde nationale et favoriser le retour des personnes déplacées et des réfugiés.

Ce communiqué témoigne du retour du chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba, président en exercice de la CEEAC, sur la scène diplomatique sous-régionale.

En début de semaine, M. Bongo a dépêché à Kigali son ministre des Affaires étrangères, Alain Claude Bilie-By-Nze, afin qu’il délivre un message à Paul Kagame, le chef de l’Etat rwandais (lire notre article).

Le président gabonais souhaite en effet accélérer les réformes au sein de la CEEAC en vue d’y approfondir l’intégration et rattraper, de ce point de vue, le retard par rapport à d’autres sous-ensembles régionaux sur le continent africain (SADC, EAC, CEDEAO, etc.).

Surtout, M. Bongo estime nécessaires et urgentes de telles réformes afin de tirer partie de la Zone de libre échange continentale africaine (ZLECA), dont le traité constitutif est entré en vigueur le 31 mai dernier.

Selon différentes sources, un sommet de la CEEAC, présidé par Ali Bongo Ondimba, devrait bientôt être programmé. Aucune date n’a été à ce stade avancée. Mais « cela ne saurait tarder », assure l’une d’entre elles.