Dépenses « superflues » : L’analyste-activiste Mays Mouissi charge Julien Nkoghe Bekalé et Roger Owono Mba

L'analyste-activiste Mays Mouissi pointe notamment du doigt la gestion du premier ministre Julien Nkoghe Bekalé © DR

Considéré par les uns comme un analyste économique rigoureux, par les autres comme un simple activiste, Mays Mouissi s’est penché sur le rapport d’exécution budgétaire du 3e trimestre 2019. Pointant du doigt une série de « dépenses superflues » au moment où le gouvernement, dit-il, imposait une cure d’« austérité » aux Gabonais, il met ce faisant en cause la gestion du premier ministre Julien Nkoghe Bekalé et l’ex-ministre de l’Economie et des Finances, Roger Owono Mba, aujourd’hui en détention dans le cadre de l’opération anti-corruption « Scorpion ».

Parmi les dépenses « surperflues » répertoriées par Mays Mouissi, figurent notamment l’équipement d’une flotte de véhicules pour le cabinet du ministère de l’Économie et des Finances pour un montant total de 2,1 milliards FCFA, la célébration du 10ème anniversaire du décès de feu le président Omar Bongo Ondimba pour 1,5 milliard FCFA, mais aussi :

  • 500 millions FCFA dépensés en 2019 pour une nouvelle compagnie aérienne nationale en cours de création (programme 17.640) ;
  • 321 millions FCFA consacrés à la journée nationale du tourisme (programme 4.206) ;
  • 455 millions FCFA affectés au cabinet du Premier ministre pour la prise en charge de la fête du Travail (programme 8.360) ;
  • 291 millions FCFA affectés à la journée nationale de l’évaluation (programme 8.346) ;
  • 550 millions FCFA affectés à la journée de la femme (programmes 22.759 & 19.682) ;
  • Etc.

Même si Mays Moussi ne cite pas expressément leurs noms dans son document, à Libreville, dans les cercles de pouvoir, beaucoup considèrent qu’il s’agit d’une critique directe à l’encontre de la gestion du premier ministre, Julien Nkoghe Bekalé, et de l’ex-ministre de l’Economie et des Finances, Roger Owono Mba, placé depuis le début du mois de décembre dernier en détention provisoire à la prison centrale de Libreville dans le cadre de l’opération anti-corruption « Scorpion ».