Crise en Centrafrique : Ali Bongo Ondimba a participé ce samedi à une réunion de la CEEAC convoquée en urgence

Le chef de l'Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba, a participé ce samedi en visioconférence à la réunion extraordinaire de la CEEAC consacrée à la situation sécuritaire en Centrafrique © DR

Alors que la situation se tend en Centrafrique à la veille des élections (présidentielle et législatives), les onze chefs d’Etat de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) ont participé ce samedi en visioconférence à une réunion extraordinaire. 

C’est dire si la situation est préoccupante. Ce samedi 26 décembre, les onze chefs d’Etat de la CEEAC étaient tous présents pour participer à une réunion extraordinaire consacrée à la situation en Centrafrique.

Ceux-ci ont fermement demandé la cessation immédiate des hostilités, le retrait des rebelles des lignes de fronts, la poursuite du processus électoral le 27 décembre, ainsi que l’ouverture d’un dialogue inclusif après les élections sous son égide.

Le président Faustin Archange Touadéra a donc finalement obtenu le soutien de la CEEAC pour le maintien des élections (présidentielle et législatives) le 27 décembre, en contrepartie de son engagement à ouvrir un dialogue politique sous l’égide de l’organisation après les élections.

Le soutien de la CEEAC pour la tenue des élections à la date du 27 décembre est un coup dur, sans être une grande surprise, pour François Bozizé, qui avait pourtant rencontré les émissaires de la CEEAC, et Anicet Georges Dologuélé. Tous deux demandaient un report du scrutin.

Situation sécuritaire tendue à la veille des élections

Cette position de la CEEAC intervient alors que quelques heures plus tôt, ce même samedi, la Cour constitutionnelle centrafricaine a rejeté la demande de report des élections déposée notamment par le principal candidat de l’opposition, Anicet Georges Dologuélé.

A la veille des élections, la situation sécuritaire dans ce pays voisin du Gabon est extrêmement tendue. Vendredi, trois casques bleus du Burundi ont été tués et deux autres blessés à Dékoa (centre) et Bakouma (sud), a annoncé l’ONU qui a condamné des attaques menées par « des combattants armés non identifiés ».