Covid-19 : les vaccins efficaces à 90 % contre les formes graves, selon une étude française

Le vaccin est efficace à hauteur d'au moins 90 % contre les formes graves de la Covid-19 © DR

Cette vaste étude française s’est basée sur les données de 22 millions de Français et sur une période de sept mois. 14 jours après l’injection de la seconde dose, les chercheurs ont observé « une réduction du risque d’hospitalisation supérieure à 90 % ». Un chiffre qui corrobore les données empiriques relevées au Gabon. 

La vaccination contre le Covid-19 réduit de 90 % le risque d’hospitalisation et de décès chez les plus de 50 ans et semble aussi efficace face au variant Delta, sur lequel on manque toutefois encore de recul, selon une vaste étude française en vie réelle publiée lundi. « Cela signifie que les personnes vaccinées ont 9 fois moins de risque d’être hospitalisées ou de décéder de la Covid-19 que les personnes non vaccinées », explique à l’AFP l’épidémiologiste Mahmoud Zureik, directeur de la structure Epi-Phare, qui associe l’Assurance maladie (Cnam) et l’Agence du médicament (ANSM).

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs d’Epi-Phare ont comparé les données de 11 millions de personnes vaccinées de plus de 50 ans avec celles de 11 millions de personnes non-vaccinées dans la même tranche d’âge, sur une période allant du 27 décembre 2020 (début de la vaccination en France) au 20 juillet dernier. À partir du 14ème jour après l’injection de la seconde dose, les chercheurs ont observé « une réduction du risque d’hospitalisation supérieure à 90 % ».

Efficace contre le variant Delta

Ce constat vaut pour les vaccins de Pfizer/BioNtech, Moderna et AstraZeneca (le quatrième autorisé en France, celui de Janssen, l’a été plus tardivement, a été utilisé dans des proportions moindres et n’est donc pas inclus dans l’étude). « Cette réduction est du même ordre de grandeur pour le risque de décès au cours d’une hospitalisation pour Covid-19», selon Epi-Phare. Cette efficacité sur les formes graves de la maladie « ne semble pas diminuer sur la période de suivi disponible, qui allait jusqu’à 5 mois ».

Pour cerner l’impact du variant Delta, aujourd’hui dominant, les chercheurs ont estimé de manière spécifique la réduction du risque d’hospitalisation au cours de la période où il a pris de l’ampleur en France, à partir du 20 juin (donc un mois avant la clôture de l’étude). Ils ont trouvé des résultats comparables aux périodes antérieures: une efficacité de 84 % chez les 75 ans et plus, et de 92 % chez les 50-74 ans. Cela permet de fournir « de premiers éléments », mais « cette période reste très courte pour évaluer l’impact réel de la vaccination sur ce variant », préviennent les chercheurs, qui poursuivent leur étude pour en savoir plus.

Ces données françaises confirment d’autres observations faites en vie réelle ailleurs dans le monde. C’est le cas en particulier au Gabon où ce taux culmine à 95 % comme l’a rappelé jeudi dernier en conférence de presse le porte-parole de la Présidence, Jessye Ella Ekogha (lire notre article).

Avec AFP