Mardi 19 mai, l’ambassadrice du Gabon en Russie a confirmé que son pays, à l’instar de nombreux autres, y compris en Europe, a commandé 2 millions de doses du vaccin Sputnik V, développé par la Russie.
« Compte tenu de la forte demande de vaccins russes », le Gabon a été placé sur la liste d’attente, a précisé Johanna Rose Mamiaka, interrogée par le site urdupoint.com.
En février dernier, le Gabon a adopté le vaccin Sputnik V dans le cadre d’une procédure accélérée, devenant ainsi le 29e pays au monde et la 4è nation en Afrique à agréer ce vaccin. Aujourd’hui, ils sont 65 pays dans le monde a avoir fait de même et plus d’une dizaine en Afrique. « Le Gabon a été l’un des premiers pays à demander le soutien de la Russie pour le vaccin Sputnik V », a affirmé Johanna Rose Mamiaka, qui s’exprimait en marge de la conférence internationale Russie-Afrique.
La diplomate gabonaise a indiqué par ailleurs que le Gabon pourrait approuver d’autres vaccins de fabrication russes en dehors du Sputnik V. « Nous avons demandé la première formule, pour le premier (Sputnik V), et nous travaillons sur celui-ci. Peut-être qu’après nous examirons (d’autres vaccins) parce que je sais qu’il y a aussi une formule avec un vaccin (injecté) (Sputnik Light, NDLR). Et peut-être qu’après, nous discuterons avec les autorités russes pour obtenir ce vaccin », a expliqué Johanna Rose Mamiaka, en référence au fait que la Russie dispose à ce jour de trois vaccins enregistrés contre la Covid-19: Sputnik V, EpiVacCorona et CoviVac.
Stratégie payante
Ce faisant, les autorités gabonaises poursuivent une stratégie qui s’est révélée payante : se positionner très tôt sur des vaccins disponibles, non déjà préemptés par les pays occidentaux. C’est précisément ce qu’elles ont fait avec le vaccin chinois Sinopharm dont le pays a déjà réceptionné 400 000 doses. Pour garantir son approvisionnement, le Gabon a effectué des démarches dès la fin de l’année dernière, se montrant ainsi très réactif. Une décision judicieuse. Début mai, Sinopharm a été le sixième vaccin à recevoir l’homologation de l’OMS en raison de son efficacité face au virus et de son innocuité (absence d’effets secondaires graves).
