Considéré par l’OMS comme l’un des pays africains les plus efficaces dans la lutte contre le Covid-19, le Gabon est actuellement frappé par une seconde vague épidémique bien plus meurtrière que la première.
Pour la première fois depuis l’apparition du virus au Gabon en mars 2020, soit un an presque jour pour jour, les autorités sanitaires ont indiqué hier, vendredi 19 mars, que la barre des 100 hospitalisations dues au Covid-19 avait été franchie.
A cela s’ajoute l’explosion du nombre des réanimations : 31 à la date d’hier, quand bien même le système sanitaire gabonais, considéré comme l’un des plus efficaces en Afrique parvient à résister.
Ces chiffres montrent l’ampleur de la seconde qui frappe le pays depuis la fin de l’année. A ce jour, le Gabon compte 106 décès. Le 31 décembre dernier, il n’en comptait encore que 64. Ce qui signifie qu’en trois mois seulement, le virus a fait 42 décès, soit 40 % du total.
« C’est le signe que cette seconde vague (déclenchée en toute fin d’année dernière, NDLR) est bien plus meurtrière que la première », notent les experts de l’OMS présents dans la région Afrique centrale.
Autre paramètre inquiétant : la vitesse de circulation du virus. Cette semaine, le pays a franchi à nouveau la barre des 2000 cas actifs, c’est-à-dire positifs au même moment au Covid-19. A la date du lundi 19 mars, le Copil recense 2110 actifs. Un chiffre jamais vu depuis juin l’année dernière, au plus fort de l’épidémie. Début décembre, ce chiffre était retombé sous la barre des… 75.
Cette situation sanitaire, très préoccupante, justifie amplement le durcissement récent par le gouvernement des mesures de restriction, pourtant contesté de manière irresponsable par ceux qui tentent de politiser le sujet. Elle incite également les autorités à accélérer sur le front de la campagne vaccinale. La semaine dernière, le Gabon a reçu ses 100 000 premières doses de vaccin du laboratoire Sinopharm. Des centaines de milliers d’autres sont attendues prochainement (Spoutnik-V, via le Covax, etc.).
