Le pays compte actuellement 887 cas actifs, contre seulement 73 au Gabon voisin.
Les quelque cinq millions d’habitants du Congo-Brazzaville vont être reconfinés pour le 25 décembre et le 1er janvier face à un rebond relatif du Covid-19, ont annoncé mardi les autorités. Les 24 et 31 décembre « les bars et restaurants seront ouverts jusqu’à 19h », a ajouté le ministre de la Communication Thierry Moungalla, rendant compte sur les médias publics des décisions de la Coordination nationale de la gestion du coronavirus.
Officiellement, au 19 décembre, le Congo comptait un total de 6.571 cas depuis le 14 mars, pour un taux de mortalité de 1,54 %. Il y a actuellement 887 cas actifs, selon le ministère de la Santé. Un confinement général avait été décidé, du 31 mars au 18 mai, à l’apparition des premiers cas en provenance de France. Les deux principales villes du Congo, Brazzaville et Pointe-Noire, vivent sous couvre-feu (23h-5h en semaine) depuis fin mars. Le couvre-feu a été levé dans les autres villes du pays en octobre.
Les frontières, à l’exception des frontières aériennes, demeurent fermées. De l’autre côté du fleuve Congo, Kinshasa et l’ensemble de la République démocratique du Congo vivent sous le régime du couvre-feu depuis vendredi dernier (21h-05h). Dans la capitale de plus de 10 millions d’habitants, le couvre-feu entraîne des embouteillages encore plus denses que d’habitude.
L’ONG de défense des droits de l’Homme, la Voix des sans voix (VSV), a demandé aux autorités de repousser l’heure du couvre-feu de 21h à 23h00 face à la crainte de « contaminations massives » dans des transports en commun bondés et une hausse du prix des transports.
En Afrique centrale, la situation au Congo-Brazzaville contraste nettement avec celle au Gabon, considéré par l’OMS comme l’un des pays les plus exemplaires en matière de riposte face au Covid-19. A ce jour, le pays ne compte plus que 73 cas actifs au Covid-19 selon le dernier pointage effectué lundi par les autorités sanitaires (lire notre article).
(Avec AFP)