Covid-19 : Inquiet face à la mutation du virus ailleurs dans le monde, le Gabon se tient prêt à muscler sa riposte et éventuellement à se reconfiner

Le chef de l'Etat gabonais Ali Bongo Ondimba présidant un Conseil de défense consacré à la riposte face au Covid-19 ce lundi 11 janvier 2021 © DR

Alors qu’on assiste à une résurgence de la pandémie de Covid-19 par endroits dans le monde et à la mutation du virus, le président Ali Bongo Ondimba a présidé un ce lundi matin un conseil de défense. 

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Alors que le nombre de cas positifs au Covid-19 était de 190 en octobre, 246 en novembre, 347 en décembre, celui-ci s’élève pour les dix premières jours de janvier déjà à 123.

Dans le détail, 1/3 des cas positifs sont des cas importés et 90 % de ces cas importés viennent d’autres pays africains.

« Il y a une remontée perceptible du nombre de cas positifs. Cette tendance est très nette », s’alarme un scientifique du laboratoire du Professeur Daniel Gahouma.

Une tendance que l’on observe partout dans le monde. Pour la première fois depuis cinq mois, le nombre de cas positifs est en augmentation en Chine. La Grande-Bretagne, elle, a décidé de reconfiner sa population.

Face à cette situation, Ali Bongo Ondimba a présidé ce matin un conseil de défense.

Un des participants indique qu’en cas de poursuite de l’augmentation du nombre de cas positifs de nouvelles mesures pourraient être prises. Et de citer possiblement l’abaissement de l’horaire du couvre-feu, la fermeture de certaines activités, l’interdiction de circulation
entre les différentes provinces ou encore la fermeture des frontières aériennes.

« S’il faut aller jusqu’à reconfiner, nous n’hésiterons pas. Un reconfinement est d’ailleurs à l’étude en ce moment », indique un autre participant à ce conseil de défense.

Pour lui, la balle est désormais dans le camp des Gabonais. « Si les populations continuent de se relâcher, le reconfinement est inévitable. Si elles se ressaisissent et appliquent les gestes barrières, cette solution pourrait être évitée », prévient-il.

Le Gouvernement, lui, se tient prêt, l’arme au pied.