Covid-19 : Grâce à la vaccination de masse, les Etats-Unis recommencent à vivre (presque) normalement

Partout aux Etats-Unis, grâce à une campagne de vaccination massive, le retour à une vie normale se profile © DR

En l’espace d’un mois, le pays, l’un des plus avancé au monde en termes de vaccination, a vu son taux de décès lié au Covid-19 chuté de 80 %. Le nombre de contaminations quotidiennes a lui été divisé par 6, passant de 250 000 nouveaux cas en moyenne par jour à moins de 50 000 désormais.

Un an après le début de la pandémie, les annonces se multiplient partout aux Etats-Unis pour lever les restrictions d’activité et de circulation. A tel point que le président Joe Biden parle désormais du 4 juillet, jour de la fête nationale, comme la célébration de « l’indépendance par rapport au virus » .

Les cinémas, les stades et les restaurants rouvrent

A New York, épicentre du Covid-19 l’an dernier , les vaccinés commencent à lancer des invitations à dîner et les restaurants peuvent remplir leurs salles à 50 % de leur capacité à partir de cette semaine – elles étaient encore fermées début février – et même jusqu’à 75 % dans le reste de l’Etat de New York. Les cinémas ont rouvert il y a une dizaine de jours. Même les salles de spectacle (100 personnes maximum, voire 150 avec un test Covid systématique) et les stades ont repris une activité minimale, avec des protocoles sanitaires stricts et une assistance limitée à 15 %.

Plusieurs franchises sportives proposent des tickets incluant un test Covid obligatoire à l’entrée. Une application a été développée qui agit comme une sorte de passeport : l’utilisateur peut y stocker les résultats de ses tests et ainsi faciliter son entrée dans les espaces de divertissement. Seul Broadway reste pour l’instant fermé, même si des dérogations pourraient être accordées au cas par cas, pour des spectacles éphémères.

Réouverture de Disneyland en Californie

En Californie, les parcs à thème, dont le mythique Disneyland, pourront rouvrir le 1er avril. Au Texas, les bars et restaurants refont le plein. L’Etat y a même mis fin au port du masque obligatoire, une mesure très controversée, et se fixe comme objectif une réouverture à 100 % dans les plus brefs délais…

Ces réouvertures laissent augurer une relance du secteur des services, le plus pénalisé par la pandémie. Hôtels, restaurants, transporteurs aériens ont été les plus fragilisés et les pertes ont été considérables. Le pouvoir d’achat permettra de répondre à l’offre. Avec le plan de relance massif de 1.900 milliards de dollars signé jeudi par Joe Biden, la plupart des Américains vont commencer à recevoir des chèques (1.400 dollars par personne).

Confiance retrouvée

De quoi soutenir leur moral, alors que la confiance des consommateurs s’est déjà nettement améliorée début mars, selon l’enquête de l’université du Michigan. Leur taux d’épargne a déjà été gonflé par le précédent plan de 900 milliards de dollars voté fin décembre.

Sous la pression des parents, des maires et de la Maison-Blanche, les écoles rouvrent aussi progressivement leurs portes un peu partout. Un élève sur quatre est désormais scolarisé uniquement à distance, contre un sur trois en début d’année, selon le site Burbio.com . A New York, le maire a congédié le responsable de l’éducation et l’a remplacé par une Chancelière chargée d’accélérer la réouverture des écoles.

A Los Angeles, un accord a aussi été trouvé avec le principal syndicat d’enseignants pour rouvrir les portes des écoles à compter de mi-avril. Et les Etats aménagent progressivement les contraintes, à l’instar du Nevada qui a réduit la distance imposée entre élèves, de 2 à 1 mètre, pour ramener davantage d’enfants en classe.

Reprise des déplacements internationaux pour l’administration Biden

Certaines entreprises commencent aussi à prévoir le retour au bureau. La banque Citi a lancé un programme de tests Covid à domicile pour ses salariés. Le PDG de Goldman Sachs, David Solomon, trépigne d’impatience pour ramener ses salariés dans le quartier d’affaires de Manhattan.

Signe de la normalisation en cours, même l’administration Biden, très prudente, entame des déplacements internationaux. L’envoyé spécial sur le Climat, John Kerry, était en Europe ces derniers jours et le secrétaire d’Etat Antony Blinken est, en ce début de semaine, en Corée et au Japon.

(Source : Les Echos)