Covid-19 : Alors que le Gabon redoute une troisième vague fin août, la seule façon de l’éviter réside dans la vaccination massive de sa population selon l’Institut Pasteur

Selon l'Institut Pasteur, les nouvelles vagues épidémiques de Covid-19 peuvent être sinon annihilées à tout le moins atténuées grâce à la vaccination © DR

En début de semaine, le ministre de la Santé, le Dr Guy Patrick Obiang Ndong, a indiqué qu’une troisième vague d’épidémie de Covid-19 était probable au Gabon à compter de la fin août – début septembre. Reste que celle-ci n’est pas inéluctable comme le montre les travaux de l’Institut Pasteur sur la France mais qui sont valables pour tous les pays. 

L’institut Pasteur a mis à jour ses modélisations concernant l’évolution de l’épidémie de coronavirus pour la France. Ses conclusions sont catégoriques : grâce à la hausse importante de la vaccination, une quatrième vague pourrait être, sinon évitée, à tout le moins largement atténuée.

La forte hausse de la vaccination ces dernières semaines en France, couplée à l’extension du passe sanitaire, vont permettre de réduire le nombre de personnes hospitalisées au pic de la quatrième vague à venir, estime en effet l’institut Pasteur, dans une mise à jour de ses modélisations de l’épidémie de coronavirus.

Avec 684 000 doses injectées du 16 au 22 juillet et une hausse de l’adhésion de la population à la vaccination, « cette accélération est susceptible d’impacter la dynamique de l’épidémie », estiment les scientifiques de l’institut Pasteur, dans une modélisation publiée le 26 juillet, moins pessimiste que les précédentes.

Selon eux, le pic hospitalier de la quatrième vague interviendra en septembre, avec des pressions sur l’hôpital possiblement importantes dès le mois d’août. Des dates qui ne changent pas par rapport aux précédentes modélisations, où le nombre de doses injectées était plus faible et où l’acceptation de la vaccination était moins grande.

Mais « l’accélération de la vaccination peut avoir un impact important sur la taille du pic épidémique ». Ce pic est estimé à 2 500 hospitalisations quotidiennes contre 4 800 estimées dans des modélisations du 9 juillet, trois jours avant l’annonce de l’extension du passe sanitaire par le président français, Emmanuel Macron.

Au-delà de la hausse de la vaccination, cette baisse est également rendue possible grâce à une baisse du taux de transmission avec le renforcement des gestes barrière et notamment le port du masque.

L’hypothèse est confortée par la comparaison avec la situation au Royaume-Uni. « Dans un scénario hypothétique où la couverture vaccinale en France serait similaire à la couverture vaccinale anglaise, notre modèle anticipe que l’impact de cette quatrième vague sur le système hospitalier français resterait limité, avec un pic des hospitalisations inférieur à 2 000 dans tous les scénarios », affirme l’institut Pasteur.

Une bonne nouvelle qui ne sera néanmoins possible qu’à une condition : que « l’accélération de la vaccination continue avec une adhésion massive de la population et que les taux de transmission diminuent en population générale, grâce notamment au maintien des gestes barrières, au port du masque et au passe sanitaire ».

De quoi faire réfléchir les Gabonais alors que la perspective d’une troisième vague épidémique d’ici un mois semble probable, voire inéluctable.