Beaucoup l’espèrent en tout cas. Mais alors que le coup d’envoi de la compétition sera donné demain, jeudi 14 juin, les Gabonais ne savent toujours pas si la télévision nationale, Gabon Télévisions, pourra retransmettre la compétition. Explication.
Alors que les caméras du monde entier sont braquées sur Moscou où se déroulera jeudi 14 juin la cérémonie d’ouverture de la Coupe du monde de football, les téléspectateurs des chaines nationales publiques gabonaises ne savent toujours pas s’ils pourront ou non regarder les matchs de l’événement sportif le plus populaire de la planète.
Selon certaines informations, la principale chaine de télévision nationale, Gabon Première, ne se serait pas acquittée des droits l’autorisant à diffuser la compétition. « Il y a eu défaillance de la direction », indique une source interne, proche du dossier. Par ailleurs, l’ancien ministre de la Communication, Alain-Claude Billie-By-Nze, est également pointé du doigt. Il « aurait tardé à se saisir du dossier, alors qu’il était le ministre de tutelle, et mis du temps à ouvrir une négociation avec un diffuseur international, en l’occurrence Canal +, afin que cette dernière puisse céder les droits de diffusion de certains matchs à Gabon Télévisions qui ne dispose pas des moyens financiers pour retransmettre la totalité de la compétition », indique cette source.
Une autre source rappelle que les grèves à répétition dans le secteur de l’audiovisuel public, alimentées par un climat délétère sous le ministère de M. Billie-By-Nze, ont entraîné de nombreux dysfonctionnements. Peut-être est-ce aussi la raison, se demande-t-elle, du fait que Gabon Télévisions n’a pu acheter les droits ni de la Coupe d’Afrique des nations 2017 ni de la Coupe d’Afrique des nations de handball que le Gabon a pourtant organisé respectivement en 2017 et 2018 ?
A quelques heures du coup d’envoi du match d’ouverture de la coupe du monde 2018 qui opposera la Russie à l’Arabie Saoudite au stade Loujniki de Moscou, les fans de football gabonais demeurent dans l’expectative. Nombre d’entre eux espèrent toutefois que l’Etat viendra à la rescousse pour palier la défaillance de la chaîne publique et permettre aux téléspectateurs des neuf provinces du pays de regarder leur compétition préférée.
