Corruption : Le Gabon gagne une place dans le classement 2019 de Transparency International et reste le pays le moins corrompu en Afrique centrale continentale

Au Gabon, le président Ali Bongo a lancé en novembre 2019 une vaste opération anti-corruption © DR

Le classement 2019 de l’ONG allemande Transparency International sur l’indice de perception de la corruption dans le monde a été rendu public ce jeudi. Le Gabon progresse légèrement, passant du 124ème rang l’année dernière au 123ème cette année.

Dans l’indice de perception de la corruption dans le monde en 2019, le Gabon gagne une place, passant de la 124ème à la 123ème sur 180 (avec un score stable de 31/100) dans un classement dont la 1ère place revient au Danemark et à la Nouvelle-Zélande (avec un score de 87/100) et dont les trois meilleurs élèves en Afrique sont les Seychelles (28ème), suivis par le Botswana et le Cap Vert.

Ainsi, après avoir chuté dans le classement en 2016 et s’être ensuite stabilisé, le Gabon parvient à regagner très légèrement du terrain.

20ème sur 49 en Afrique subsaharienne

A l’échelle de l’Afrique subsaharienne (continentale et insulaire), le pays se hisse à la 20ème place sur 49 pays évalués.

A l’instar de l’édition précédente, le Gabon arrive en tête des pays des pays d’Afrique centrale continentale devant l’Angola (146ème), le Cameroun et la RCA (tous deux 153ème), le Tchad (162ème), le Congo (165ème), la RDC (168ème) et la Guinée équatoriale (173ème). Dans la zone CEMAC, il n’est devancé que par Sao Tomé et Principe (64ème).

Un bond dans le classement en 2021 ?

L’année prochaine, le Gabon pourrait faire un bond dans le classement. En effet, les autorités ont fait de la lutte contre la corruption l’une de leur priorité. Une vaste opération main propre a été lancé en novembre dernier qui a conduit sous les verrous plus d’une vingtaine d’ex-hauts responsables publics. En outre, un nouveau code pénal a été promulgué en juin 2019, dont les dispositions sont particulièrement sévères en matière de corruption. Enfin, deux nouveaux codes, dans les hydrocarbures et dans les mines, ont été mis en oeuvre, en 2019 qui garantissent davantage de transparence dans ces secteurs particulièrement exposés aux pratiques de corruption et d’enrichissement illicite.