Conseil des ministres : Paul Biyoghe Mba et Jean-Pierre Oyiba recasés

Paul Biyoghe Mba, l'ancien Premier ministre du Gabon, président du Conseil économique et social et tout récent ex-ministre d’Etat chargé des Affaires sociales, a été nommé président du conseil d’administration de la Société nationale immobilière (SNI) en conseil des ministres le 17 mai 2018.

Deux baobabs de la vie politique gabonaise, Paul Biyoghe Mba et Jean-Pierre Oyiba, non reconduits au gouvernement le 4 mai dernier, ont été « recasés », a-t-on appris jeudi 17 mai à l’issue du dernier conseil des ministres. Ces deux personnalités avaient fait les frais du renouvellement de la classe politique en cours dans le pays.

Paul Biyoghe Mba, l’ancien Premier ministre, président du Conseil économique et social et tout récent ex-ministre d’Etat chargé des Affaires sociales, a ainsi été promu président du conseil d’administration (PCA) de la Société nationale immobilière (SNI). Quant à Jean-Pierre Oyiba, l’ancien ministre d’Etat et figure politique majeure dans le Haut-Ogooué, lui aussi remercié du gouvernement début mai, il a été nommé conseiller politique du président Ali Bongo Ondimba.

Autres nominations entérinées hier et qui concerne des anciens ministres : Gabriel Tchango a été promu PCA de l’Agence nationale de l’urbanisme, des travaux topographiques et du cadastre (ANUTTC) ; Françoise Assengone Obame a, elle, été nommée PCA de l’Agence gabonaise de normalisation (AGNOR).

A noter également les nominations de l’ancienne journaliste Monique Oyane comme PCA de l’Office national de l’emploi (ONE) et de l’ancien porte-parole du Parti démocratique gabonais (PDG), Léandre Anoue Kiki, comme secrétaire exécutif de l’Agence de régulation des transports ferroviaires (ARTF).

Traditionnellement, ces nominations d’anciens hiérarques sont considérées au Gabon comme des compensations qui leur permettent de retrouver un statut et une rémunération après avoir été remercié de leur poste. Mais « cette pratique pourrait rapidement évoluer », prédit un professeur en science politique de l’Université Omar Bongo, « et ce, pour deux raisons ». « D’une part », précise-t-il, « il y a aujourd’hui une volonté de nommer de nouveaux managers sur la base de leurs compétences à la tête des administrations et des agences publiques. D’autre part, compte tenu de l’ampleur du renouvellement de la classe politique qui pourrait avoir lieu à l’occasion des prochaines élections législatives, il ne sera bientôt plus possible de recaser l’ensemble des anciennes gloires du régime. »