Conseil des ministres : Le Gabon accélère la mise en oeuvre de la réforme de l’Etat en supprimant plusieurs établissements publics

Un conseil des ministres, présidé par Ali Bongo Ondimba, a eu lieu au Gabon, mardi 26 février @ DR

Conformément aux orientations du Plan de relance de l’économie (PRE), le conseil des ministres du 26 février 2018 a entériné la suppression de plusieurs établissements publics personnalisés, dont le Bureau de coordination du Plan Stratégique Gabon émergent (BCPSGE) et le Comité de privatisation.

Si les nominations – nombreuses – intervenues hier lors du conseil des ministres présidé par Ali Bongo Ondimba ont focalisé l’attention, la décision de supprimer plusieurs établissement publics individuels est tout aussi frappante.

Il s’agit de mesures liées à la rationalisation des établissements publics personnalisés conformément aux orientations du Plan de relance économique (PRE) qui sont en réalité la mise en oeuvre des préconisations formulées en mai et juin dernier par la Task Force sur les Finances publiques.

« Cette rationalisation se veut utile pour des considérations d’efficacité, de productivité et de clarification des compétences », indique le communiqué final du conseil des ministres.

Exit donc le Bureau de Coordination du Plan Stratégique Gabon émergent (BCPSGE) dont le patrimoine, les missions et les attributions ont été transférés au Secrétariat général du gouvernement, un service rattaché à la Primature. Aucune autre information n’a été donnée concernant la structure qui avait été créée pour assurer le suivi, évaluation des actions du Plan Stratégique Gabon émergent (PSGE). Il est vrai que, depuis, un autre plan avait semble-t-il pris le pas, le Plan de relance de l’économie (PRE), très soutenu par les institutions financières internationales (FMI, Banque mondiale…). Les doublons semblaient du coup évidents.

Exit également le Fonds national d’aide sociale (FNAS), le Comité de privatisation,  le Conseil gabonais des chargeurs (CGC). Le patrimoine, les missions et attributions du CGC ont été transférés à l’Office des ports et rades du Gabon (Oprag).

Volonté de rationaliser l’architecture institutionnelle, de réduire les dépenses publiques et l’endettement du pays

Quant aux personnels des établissements supprimés, le gouvernement a indiqué que « tous les agents permanents de l’Etat concernés par ces suppressions sont remis à la disposition de leurs administrations d’origine ». Il a ajouté que la gestion de tous les agents régis par le Code du travail se fera conformément aux lois et règlements en vigueur.

Cette nouvelle salve de suppressions d’établissements publics marquent la volonté de l’Etat gabonais de rationaliser son architecture institutionnelle en supprimant les éléments inutiles ou redondants, tout en réalisant des économies substantielles en termes de dépenses de fonctionnement. Des efforts qui s’inscrivent également dans une volonté de réduire le niveau d’endettement du pays.