Conseil Gabonais des Elections : qui sont les dix candidats en lice pour la présidence ?

Le 24 avril 2018, la commission ad hoc chargée d'examiner les candidatures à la présidence du Centre gabonais des élections a rendu publique la liste des dix candidats sélectionnés pour la présidence du Conseil gabonais des élections (CGE). © DR – Twitter

Dans le processus devant conduire aux élections législatives, un pas important a été franchi ce mardi 24 avril. La commission ad hoc chargée d’examiner les candidatures à la présidence du Centre gabonais des élections, placée sous la direction de Michel Menga (opposition) a rendu publique la liste des dix candidats sélectionnés pour la présidence du Conseil gabonais des élections (CGE).

Sur les 27 dossiers déposés, seuls dix ont finalement été retenus. Neuf hommes et une seule femme. La liste des personnes sélectionnées a été transmise à Cyriac Mvaranziami, président de la commission spéciale chargée d’organiser l’élection à la présidence du CGE, l’organe qui a succédé à la CENAP suite aux accords politiques inclusifs d’Angondjé.

De l’avis unanime des parties prenantes, la sélection s’est opérée de manière transparente. Les candidats ont été auditionnés pendant dix minutes sur leur profil, leur conception du CGE, le type de présidence qu’ils envisagent, leur conception de l’impartialité et de la neutralité, et même sur la manière de résister aux pressions politiques et financières qui pourraient être exercées sur le futur président durant son mandat. Une note a été affectée à chacun de ces critères à l’issue des auditions.

Les dossiers rejetés l’ont été sur la base de critères d’âge (il fallait avoir au moins 45 ans ; deux candidatures ont ainsi été rejetées sur ce motif) et d’appartenance à des partis politiques (neuf candidatures écartées sur cette base). Sept prétendants ont été recalés après examen de leur dossier faute d’avoir obtenu une note suffisante.

Au terme de ce processus, dix candidatures ont été retenues : neuf hommes donc et une seule femme. Il s’agit de celles de :

  • Pierre Simeon Athomo Ndong, ex-chef de l’unité d’appui électoral au sein du secrétariat général de la CEEAC qui a, à ce titre, a accompagné le processus électoral au Congo-Brazzaville ;
  • Moïse Bibalou Koumba, assistant à la Cour constitutionnelle et proche de Marie-Madeleine Mborantsouo ;
  • Alain-Christian Iyangui, ancien 2ème vice-président de la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite ;
  • Wenceslas Mamboundou, ce proche de Paul Biyoghé Mba, diplômé de Sociologie politique, a été conseiller stratégique auprès d’Étienne Ngoubou, alors ministre du Pétrole ;
  • Jean Minko, magistrat, conseiller à la Primature, représentant du gouvernement au Conseil d’administration de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) ;
  • Jean-Pierre Mintsa, NDLR : informations non encore disponibles à son sujet ;
  • Jean-Bernard Moussavou Moussavou, ancien commissaire-membre de la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite (CNLCEI), il est l’auteur de plusieurs écrits consacrés à la diplomatie ;
  • Auguste Moussirou Mouyama, ce professeur de lettres à l’Université Omar Bongo, ancien directeur de l’École normale supérieure de Libreville, a vécu un temps à Madagascar où il représentait le Gabon auprès de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) ; il n’a pas d’attaches partisanes connues, mais l’un de ses frères, Sébastien Mamboundou Mouyama, fut un proche de feu Pierre Mamboundou ;
  • Jean-Marie Ntoutoume Mengouélé, ce juriste fut l’ancien premier adjoint de la directrice du Conseil gabonais des chargeurs (CGC) ;
  • Arlette Ntsame Zeng, cette magistrate, directrice à la Direction générale des affaires pénales au Conseil supérieur de la magistrature, est la seule femme de la liste.

Le scrutin pour désigner le président du CGE pourrait se tenir, selon certaines indiscrétions, « dans le courant de la semaine prochaine ». Une étape décisive qui ouvrirait un peu plus la voie à la tenue des élections législatives dont la date définitive demeure encore à fixer.