Congrès du RHM : Alexandre Barro Chambrier fait le ménage mais il lui reste à dissiper les nuages gris en vue de 2023

L'opposant gabonais Alexandre Barro Chambrier lors du 1er congrès du RHM samedi 6 avril @ Facebook/Alexandre Barro Chambrier

Le président du Rassemblement Héritage et Modernité clôturera le premier congrès extraordinaire du parti cet après-midi. S’il est parvenu à écarter ses principaux rivaux et quelques dissidents, il lui reste à dissiper les nombreux nuages gris qui continuent de planer sur lui dans la perspective de la présidentielle de 2023.

Première victime de ce grand coup de balai, l’ancien secrétaire général du RHM, Michel Menga M’Essone. Alors qu’il était venu assister ce vendredi au discours d’ouverture du Congrès d’Alexandre Barro Chambrier sans y être invité, celui-ci n’a pas fait long feu. L’accueil glacial qui lui a été réservé l’a incité à quitter la salle quelques minutes plus tard. Il faut dire que, depuis début mai dernier, Michel Menga M’Essone est devenu ministre de l’Habitat.

Autres départs enregistrés : ceux d’un certain nombre de cadres de la première heure partis rejoindre Guy Nzouba Ndama, le président des Démocrates, qui a été candidat du RHM lors de l’élection présidentielle de 2016. Parmi eux, figurent même quelques députés.

Le ménage fait, Barro Chambrier est désormais le seul commandant à bord du RHM. Pour autant, il lui reste encore beaucoup à faire pour se relancer. D’autant qu’il n’a pas encore tout à fait digéré son échec lors des élections législatives d’octobre dernier dans le 4ème arrondissement de Libreville. Lors de ce scrutin, son parti, pourtant l’un des mieux structurés au sein de l’opposition, n’a guère brillé. Il n’est parvenu à faire élire que cinq députés au total, loin derrière Les Démocrates de Guy Nzouba Ndama.

En outre, pour avoir choisi de participer à ce scrutin, Barro Chambrier a été vivement critiqué par les partisans de Jean Ping. Plus grave, dans la course à la présidentielle de 2023, qui reste son véritable objectif, le président du RHM a pris du retard par rapport à Guy Nzouba Ndama qui a annoncé le mois dernier la création de sa Coalition démocratique de l’opposition, déjà rejointe par 14 partis.

Alors que le RHM clôturera son congrès ce dimanche, il reste quatre ans à son président pour reconstruire son image et espérer représenter l’opposition lors du prochain scrutin à la magistrature suprême.