Congo-Brazzaville : Méfiance, voire hostilité, de plus en plus grande au sein du clan Sassou Nguesso vis-à-vis d’Omar Denis Jr Bongo

Omar Denis Jr Bongo (debout à droite) tenant la main de son grand-père, Denis Sassou Nguesso (assis) © DR

Le petit-fils préféré de Denis Sassou Nguesso fait face « à la méfiance, voire à l’hostilité, de plus en plus grande d’une poignée de proches du chef de l’Etat congolais », indique la très informée Lettre du Continent dans sa dernière livraison. 

En cause, la signature d’un contrat de concession pour l’exploitation de la fibre optique entre Brazzaville et Pointe-Noire. Un marché attribué à Silicone connect, une petite société, filiale du groupe Yao Corp, sans track record particulier dans le secteur, dont l’actionnaire majoritaire est Omar Denis Bongo Jr (lire notre article).

« Au-delà de la fronde des salariés de Gabon Telecom, le petit-fils préféré de Denis Sassou Nguesso a dû essuyer l’ire de l’actuel DG de la société, Yves Castanou, neveau de la première dame Antoinette Sassou Nguesso et ancien patron de l’Agence nationale de régulation des postes et communications électroniques (ARCEP) », informe La Lettre du Continent. M. Castanou remettrait clairement en cause la compétence de Silicone Connect à traiter un tel marché.

Le bi-mensuel précise toutefois qu’« alors que les ponts étaient coupés depuis des semaines entre les deux hommes », le contact a été renoué « il y a une dizaine de jours » et un « compromis » serait sur le point d’être négocié.

Risque de pollution de la campagne de son grand-père

« Reste », selon La Lettre du Continent, « que la proximité entre Denis Bongo Junior et Denis Sassou Nguesso suscite (…) d’intenses jalousies dans les milieux d’affaires congolais, tant à Brazzaville qu’à Pointe-Noire ». Ceux-ci n’hésitent pas à parler de « favoritisme » et de « népotisme ». 

Alors que Denis Sassou Nguesso, arrivé au pouvoir pour la première fois en 1977 brigue un nouveau mandat en 2021 – l’élection présidentielle au Congo est prévu en mars prochain -, les voix sont de plus en plus nombreuses à s’élever pour appeler Omar Denis Junior Bongo a plus de discrétion, au risque de polluer la campagne de son grand-père.